Victor Dubuisson effectue un swing sous les regards attentifs d’un public nombreux lors de la Biarritz Cup.Victor Dubuisson, concentré et précis, exécute son swing devant une foule compacte lors de la Biarritz Cup. À ses côtés, un arbitre lève le traditionnel panneau « silence », symbole de l’intensité du moment.

Il y a des victoires qui font parler, d’autres qui font vibrer. Celle de Victor Dubuisson, ce 27 juillet 2025 au Golf de Biarritz Le Phare, appartient à une catégorie bien plus rare : elle a ranimé une flamme. Non seulement celle d’un joueur que l’on croyait éloigné du très haut niveau depuis des années, mais surtout celle d’un lien affectif, presque intime, entre un champion hors normes et un public français qui ne l’a jamais oublié.

Tout s’est joué dans un climat d’élégance discrète. Pas d’euphorie tapageuse, ni de gestuelle excessive. Une simple poignée de mains, un regard vers son ami Gérald — son caddie d’un jour —, et ce sourire en coin que l’on n’avait plus vu depuis longtemps sur les fairways européens.

Dubuisson venait de remporter la Biarritz Cup 2025, co-sanctionnée pour la première fois avec l’Alps Tour, au terme d’un tournoi maîtrisé et d’un playoff à haute tension.

Sa dernière carte ? Un 61 étincelant, ponctué de neuf birdies, qui l’a catapulté en tête aux côtés de l’Espagnol Jorge Maicas. Et comme souvent dans sa carrière, il a su faire la différence quand le moment comptait.

Mais ce que cette victoire a révélé dépasse le simple tableau des scores.

Sur les réseaux sociaux, dans les commentaires, dans les discussions sur les greens français, un phénomène rare s’est produit : un retour de flamme collective.

Des centaines de témoignages ont afflué, saluant « le Mozart du golf français », célébrant « un diamant brut » ou regrettant « l’artiste que le circuit professionnel n’a pas su garder ».

Des mots pleins d’admiration, d’affection, mais aussi de regrets, d’interrogations, et d’une vérité rarement exprimée : Victor Dubuisson n’est pas un sportif comme les autres, et c’est justement cela qui le rend si précieux.

Ce papier n’a pas pour ambition de dresser un énième portrait de sa carrière.

Il cherche plutôt à explorer ce que Victor Dubuisson représente aujourd’hui. Pour ses fans, pour le golf français, et pour une certaine idée du sport. Car derrière les birdies de Biarritz, c’est toute une histoire d’amour entre un joueur libre et un public fidèle qui s’est remise à l’œuvre.

I. Un retour remarqué, une onde d’émotion immédiate

Lorsque Victor Dubuisson a signé sa carte finale dimanche après-midi au Golf de Biarritz Le Phare, les chiffres étaient déjà éloquents : un 61 (-8) sans fausse note, ponctué de neuf birdies, dont un sur le 18e trou, le tout suivi d’un playoff remporté en deux trous face à Jorge Maicas, auteur lui-même d’un fantastique 60.

Mais la performance technique, bien que brillante, n’est finalement qu’une moitié d’histoire. L’autre moitié s’est écrite, presque simultanément, dans le cœur du public.

La Biarritz Cup 2025, pour sa 126e édition, avait déjà un parfum particulier. Historiquement le plus ancien tournoi amateur continental, il était cette année pour la première fois co-sanctionné avec l’Alps Tour, apportant une dimension professionnelle à un événement longtemps considéré comme un joyau du golf français.

Dans ce contexte relevé, la présence de Victor Dubuisson, 35 ans, ancien héros de Ryder Cup, avait quelque chose de discret mais symbolique. Une invitation personnelle, acceptée par amitié, presque comme une parenthèse hors du temps. Personne ne l’attendait. Personne ne l’exigeait.

Et c’est justement ce qui rend sa victoire si forte.

Parce qu’elle est survenue sans enjeu de carrière, sans sponsor majeur à convaincre, sans retour annoncé en fanfare.

Juste un homme, une passion, un tournoi. Et au moment où il soulève le trophée, c’est une marée d’émotions qui déferle. Pas seulement à Biarritz, mais sur les réseaux sociaux, où les commentaires affluent par centaines.

« Quel talent ! Sans doute un des joueurs les plus doués que le golf français ait connu. » – Hubert Chevre
« Mozart est de retour, ce garçon est un pur plaisir à regarder. » – Cristo Diabolo
« La classe et la liberté ! » – Alain Cenedese
« Trop contente pour toi, finies les galères. Une nouvelle page s’ouvre. » – Nadine Bajon-Arnal

Des messages courts, mais denses.

Des mots qui en disent long sur le lien entre Dubuisson et ceux qui l’ont toujours suivi, malgré ses absences.

Car ce n’est pas seulement la victoire qu’on a célébrée ce dimanche. C’est la présence.

L’émotion retrouvée. La sensation d’avoir revu, ne serait-ce que le temps d’un tournoi, le joueur que l’on n’a jamais cessé d’aimer.

En quelques heures, les publications se multiplient, partagées, commentées, souvent accompagnées de photos souvenirs, de clins d’œil nostalgiques, ou de messages tout simplement heureux.

Ce que le public a salué, ce n’est pas un come-back marketing. C’est un retour d’âme.

II. Victor Dubuisson, un mythe français… inachevé ?

Dès ses premiers pas sur le circuit européen, Victor Dubuisson a marqué les esprits. Il n’avait pas 25 ans lorsqu’il remporta le Turkish Airlines Open en 2013 avec une aisance déroutante.

Quelques mois plus tard, il devenait le héros improbable de la Ryder Cup 2014 à Gleneagles, formant avec Graeme McDowell une paire invincible.

Son calme, son œil noir impassible sous sa casquette, ses coups de récupération venus d’ailleurs — dont deux sorties de cactus mémorables lors du WGC Match Play face à Jason Day — avaient alors forgé une légende.

Celle d’un génie insaisissable, capable de rivaliser avec les meilleurs mondiaux, sans jamais vraiment jouer selon les règles du jeu.

Mais Victor Dubuisson n’est pas un produit calibré pour les circuits modernes.

Ni une machine médiatique, ni un ambassadeur commercial, il est toujours resté en marge, préférant l’ombre à la lumière, l’authenticité au storytelling.

Un joueur entier, solitaire, presque mystérieux. Et ce mystère n’a cessé d’alimenter l’imaginaire de ses fans, parfois au bord de la frustration.

« Le plus doué… trop sans doute pour persévérer », écrit Serge Netz, résumant le dilemme que beaucoup ressentent.
« Quel gâchis aussi », ajoute Estime Mode, rejoignant Alain Benoît qui parle de « son absence, quel gâchis pour le golf pro et ses fans ».
Sylvie Lisnard évoque même une trajectoire avortée : « Il aurait pu atteindre les étoiles !!! ❤️ »

Tous ces témoignages, entre admiration, mélancolie et regrets, tracent un profil complexe : celui d’un joueur dont on a rêvé plus que ce que l’on a vu.

Mais faut-il pour autant réduire sa carrière à une suite de rendez-vous manqués ? Ou faut-il, au contraire, reconnaître qu’il incarne une autre forme de réussite, celle d’un homme fidèle à lui-même dans un sport de plus en plus normé ?

En France, la figure du « génie qui refuse la norme » est une icône culturelle à part entière.

On pense à Richard Gasquet, à Eric Cantona, à Franky Zapata dans d’autres disciplines.

Des personnalités brillantes, flamboyantes, qui ont préféré tracer leur propre chemin plutôt que de se plier à la logique d’une carrière linéaire.

Dubuisson appartient à cette famille-là : il fascine parce qu’il échappe. Il émeut parce qu’il dérange les standards. Il manque au golf français, précisément parce qu’il ne s’y est jamais vraiment installé.

III. Un joueur à part : le refus du cirque, l’amour du jeu

Dans un sport où les voyages intercontinentaux sont la norme, où les joueurs vivent à l’hôtel plus souvent qu’à la maison, et où l’on enchaîne jusqu’à 30 tournois par an pour maintenir un statut ou satisfaire des sponsors, le circuit professionnel de golf peut rapidement broyer les plus sensibles.

Victor Dubuisson n’a jamais fait mystère de son inconfort dans ce mode de vie. Et il ne l’a jamais masqué non plus : sa carrière en dents de scie n’est pas celle d’un joueur en perte de niveau, mais d’un homme en rupture avec un système.

C’est ce que résume à merveille Jean Canneli, dans un long commentaire publié sur Facebook suite à la victoire de Dubuisson à Biarritz. Son message a suscité de nombreux échos, tant il exprime une forme de vérité rarement dite avec autant de justesse :

« Ce n’est pas ses mauvais résultats qui l’ont fait arrêter sa carrière de joueur pro, mais la vie du joueur pro, qui a été très proche de le détruire. […] Victor Dubuisson n’a jamais été un monstre froid et ambitieux et ne le sera jamais. C’est un affectif amoureux du jeu de golf et de la convivialité que ce sport peut créer entre pratiquants. […] Ce talent fou nous manque dans le golf mondial, surtout à nous, Français, qui espérions que le champion éclos allait nous faire vibrer encore et encore, comblant enfin le vide frustrant que les bons joueurs français laissaient dans les leaderboards internationaux. »

Ce témoignage révèle l’essentiel : Victor n’a jamais fui la compétition, il a fui le mode de vie.

Le paradoxe est là. Il aimait le jeu, pas le décor. Il adorait l’adrénaline, mais pas le bruit. Il maîtrisait la pression sur un green de Ryder Cup, mais se perdait dans la routine du Tour.

Le public l’a compris, et certains l’ont même devancé dans cette lecture. « Le golf est dans ses gènes, mais il n’était pas heureux sur le Tour », écrit Ludovic Le Suzerain, tandis que Stéphane Larivet souligne que « le vrai objectif, c’est de faire ce qu’on aime. Le reste, c’est pour l’histoire. »

Ces réactions sont révélatrices : le respect pour Victor ne vient pas seulement de son talent, mais de sa sincérité.

En se mettant en retrait du « cirque » du golf professionnel, Dubuisson n’a pas tourné le dos au sport. Il en a revendiqué une autre pratique, plus libre, plus fidèle à l’essence du jeu.

IV. Dubuisson et ses fans : une fidélité intacte

Ce qui frappe en parcourant les centaines de commentaires publiés à la suite de la victoire de Victor Dubuisson à la Biarritz Cup 2025, ce n’est pas seulement leur abondance — c’est leur ton.

Chaleureux, bienveillant, presque affectueux.

Aucun jugement, aucune exigence. Pas de pression du type « reprends le fil de ta carrière », ni d’injonction à « aller chercher des points pour la France ». Non : le public savoure. Et il remercie.

On y lit une forme rare de gratitude, celle qu’on adresse à quelqu’un qui nous a déjà beaucoup donné — en émotions, en inspiration, en instants magiques — et dont on sait qu’il ne nous doit rien.

« Reviens Victor 🙏 », écrit Cyrille Carle. Mais l’injonction est en réalité un souhait plein de douceur, sans obligation.

Elle est suivie d’un autre commentaire : « Le maître revient », signé Christophe Caron, qui salue avec humour la majesté du joueur autant que la surprise de sa présence.

D’autres se montrent encore plus discrets, comme Marcovish Yep-Yep : « Juste une chose… Félicitations Victor Dubuisson. Content pour vous. Rien de plus. »

Tout est là : aucune attente égoïste, juste la joie partagée d’avoir retrouvé un joueur que beaucoup considèrent comme le plus doué de sa génération.

Cette fidélité du public est nourrie par une cohérence humaine rare dans le sport professionnel.

Dubuisson est resté fidèle à ses principes.

L’un des moments les plus marquants de la semaine biarrote n’a pas eu lieu sur les greens, mais dans les coulisses : Victor a refusé de toucher le prize money, qui s’élevait à 7 600 €. Le chèque a donc été remis à Jorge Maicas, son dauphin.

Geste rare. Geste fort. Qui n’a échappé à personne.

« Bravo Victor 👏👏👏👍🫡 Chapeau pour l’abandon de tes gains. Bel esprit. Toujours pro dans le jeu. Passionné et cherchant la convivialité. » – Richard Roulin

Ce choix a marqué les esprits, car il incarne une vision du sport que beaucoup croient perdue : celle où le jeu compte plus que le gain, où l’amitié — en l’occurrence avec Gérald, l’ami et caddie d’un jour — pèse plus lourd qu’un bonus bancaire.

Ce n’est pas une posture : c’est le prolongement logique d’un homme qui n’a jamais cherché à se plier aux normes commerciales du sport moderne.

Et cela, les fans ne s’y trompent pas. S’ils réclament un peu plus de Victor, ce n’est pas pour eux.

C’est pour le plaisir du jeu, celui de le voir poser la balle là où les autres n’oseraient même pas la tenter, celui de revivre la magie brute d’un talent libre.

Pas besoin d’un come-back officiel. Une carte, un sourire, une poignée de birdies suffisent à raviver la flamme.

V. Un débat ouvert : génie incompris ou artiste libre ?

Si l’immense majorité des commentaires saluant la victoire de Victor Dubuisson à la Biarritz Cup 2025 respirait l’affection et le respect, quelques voix discordantes sont venues rappeler que la trajectoire du Français ne fait pas l’unanimité.

Sur Facebook, Istvan-Steph Balogh a ainsi posté :

« Quel talent. Mais quelle sale tronche. Le pauvre. Il n’a pas supporté qu’il jouait mal de temps à autres. Un champion doit savoir affronter les moments difficiles. Lui, pas. »

Une critique directe, sans nuance, et qui pose une vraie question : peut-on être considéré comme un grand champion si l’on refuse les contraintes du très haut niveau ? Si l’on choisit de ne pas tout sacrifier à la performance ?

Mais à cette interrogation, de nombreux fans répondent avec conviction et faits à l’appui.

Dubuisson n’a jamais prétendu dominer le monde du golf sur la durée.

Pourtant, en quelques années seulement, il a marqué les esprits au plus haut niveau : deux victoires en DP World Tour, une finale de WGC Match Play, une Ryder Cup jouée en 2014 avec un sang-froid exemplaire.

Peu de joueurs français ont su briller autant sur des scènes aussi prestigieuses.

Et surtout, il a laissé un souvenir impérissable à ses pairs : sur les circuits, son petit jeu est souvent cité en exemple, sa créativité saluée même par des golfeurs anglo-saxons réputés peu expansifs.

La vraie question est ailleurs.

Dans un sport dominé par les chiffres, les classements, les statistiques, est-il encore possible de marquer une génération par le style, la singularité, l’émotion ?

Dubuisson, comme d’autres avant lui, a choisi la voie de l’artiste plutôt que celle du technicien.

Et en cela, il s’inscrit dans une tradition française bien connue, celle du talent flamboyant, souvent incompris par les critères standards du sport moderne.

On pense à Richard Gasquet en tennis, son revers à une main magnétique mais sa carrière parfois frustrante.

À David Ginola, que l’on accuse encore d’avoir préféré le beau geste à l’efficacité.

À Nick Kyrgios, à la fois génial et indomptable.

À Yannick Noah, dont l’approche émotionnelle du sport a longtemps divisé avant d’être célébrée.

Dubuisson appartient à cette famille d’athlètes qui bousculent les cases, qui imposent une autre forme de grandeur.

Alors, génie fragile ou artiste libre ? Peut-être un peu des deux. Mais quoi qu’en disent les puristes, Victor Dubuisson a touché quelque chose de plus rare : le cœur des gens.

VI. Ce que Victor incarne pour le golf français aujourd’hui

Dans un paysage golfique souvent dominé par des récits calibrés — ascension méthodique, titres à la chaîne, storytelling sponsorisé —, Victor Dubuisson incarne autre chose : l’émotion brute, l’authenticité d’un geste, la vérité d’un regard.

Sa victoire à la Biarritz Cup 2025 n’a pas seulement marqué les esprits pour des raisons sportives. Elle a touché une corde plus profonde. Celle d’un public en quête de sincérité, de figures auxquelles s’identifier au-delà du classement mondial.

Dans ce sens, Dubuisson répond à un manque dans le golf français contemporain.

Trop souvent, les talents nationaux ont souffert d’un déficit de médiatisation ou d’un excès de formatage.

Lui s’est toujours tenu à l’écart, et c’est précisément cette posture qui lui vaut aujourd’hui une reconnaissance renouvelée. Le public ne salue pas seulement un champion : il reconnaît un homme qui leur ressemble, avec ses doutes, ses choix, son besoin d’équilibre.

Cette humanité, Victor la partage désormais autrement.

Il n’est plus seulement joueur, il devient transmetteur.

Comme il l’a expliqué après sa victoire à Biarritz, il accompagne désormais des jeunes joueurs, les conseille, les entraîne — parfois même les caddeye, comme son ami Gérald l’a fait pour lui cette semaine-là.

Ce passage de témoin, presque silencieux, est une forme d’engagement à sa manière, loin des feux de la rampe mais au plus proche du jeu et des gens.

Et c’est là que sa victoire prend un relief particulier.

Elle n’est pas celle d’un homme qui cherche à relancer sa carrière. Elle est le chapitre d’un récit nouveau : celui d’un champion qui revient non pour reconquérir, mais pour raconter, incarner, transmettre.

Une forme de golf plus humaine, plus incarnée, plus libre.

Ce retour ponctuel, sur un tournoi mêlant amateurs et pros, dans un lieu chargé d’histoire, établit un pont rare entre les deux mondes. Biarritz, c’est le symbole parfait de cette jonction. Entre passé et présent. Entre rêve de grandeur et plaisir simple du jeu. Entre l’enfant prodige qu’on a vu éclore et l’homme apaisé qu’on découvre aujourd’hui.

Dubuisson ne revient pas pour combler les attentes. Il revient par amour du jeu, et c’est sans doute pour cela que son retour compte autant. Pour lui. Et pour le golf français.

Conclusion : un lien qui résiste au temps

Victor Dubuisson ne court pas après les projecteurs. Il ne multiplie pas les posts sur les réseaux sociaux, n’enchaîne pas les plateaux télé ni les partenariats commerciaux.

Il n’a jamais été le visage d’une marque, ni le héros d’un storytelling bien huilé. Et pourtant, les projecteurs le retrouvent, presque malgré lui — et peut-être justement parce qu’il s’en détourne.

Car ce qu’ils éclairent désormais, ce n’est pas un retour de flamme médiatique, mais une lumière plus douce et plus durable : celle d’un lien entre un joueur et son public.

À Biarritz, ce lien s’est manifesté avec éclat.

Non pas dans une clameur de foule ou un cri de victoire, mais dans les centaines de messages laissés par des fans émus, reconnaissants, touchés.

Des mots simples, des cœurs rouges, des applaudissements virtuels, mais une chaleur bien réelle. Dubuisson ne revient pas en conquérant : il revient en homme libre, fidèle à lui-même, et c’est précisément ce que les gens saluent.

Car dans une époque où le sport professionnel semble de plus en plus formaté, calibré, monétisé, la figure d’un artiste du jeu, d’un joueur instinctif, émeut et apaise. Il incarne une autre idée de la réussite. Moins linéaire. Moins visible. Mais plus proche, plus humaine.

Peut-être que la France golfique n’a jamais eu autant besoin d’une figure comme Victor Dubuisson.

Pas pour gagner, pas pour faire rêver de trophées, mais pour rappeler pourquoi on aime ce sport. Pour la magie d’un coup impossible. Pour l’élégance d’un silence. Pour la beauté d’une trajectoire choisie.

Et tant que ce lien-là résiste au temps, Victor n’aura jamais vraiment quitté le jeu.

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