Dans l’univers standardisé du PGA Tour, où les greens roulent souvent à plus de 12 sur le stimpmeter et où chaque détail est calibré au millimètre, l’Open Championship fait figure d’exception. Cette semaine, à Royal Portrush, les meilleurs joueurs du monde doivent soudainement composer avec des greens plus lents, irréguliers et couverts à 90 % de fétuque, une herbe typiquement vues sur les links. Vendredi, avant l’arrivée de la pluie, ils affichaient une vitesse de 11. Puis, sous l’effet de l’humidité, ils ont encore ralenti, atteignant à peine les 10 selon les estimations. Et c’est là que tout change. Car putter sur des greens lents n’est pas simplement une question de toucher : c’est une philosophie de jeu à part entière.
Quand l’agressivité devient une qualité
« J’ai besoin de me rappeler que sur ces greens, être agressif est une bonne chose », confiait Keegan Bradley après son deuxième tour.
« Dès que je commence à penser qu’il faut frapper plus fort, c’est là que je me perds. Alors j’essaie de faire une plus grande montée de backswing, sans précipiter mon geste. »
La distinction est importante. Les pros n’essaient pas de « taper plus fort » en forçant, mais d’allonger leur mouvement de manière fluide.