Le golfeur américain Arnold Palmer, décédé à l’âge de 87 ans, a mené une vie de pionnier à bien des niveaux, et pas seulement dans le domaine du golf. En pleine campagne électorale aux USA, et de tensions raciales, la vie du King rappelle ce que l’Amérique peut écrire de mieux en termes d’exemple, et même de légende.
Le rêve américain ?
Personne n’incarnait mieux ce fameux concept qu’Arnold Palmer, et au-delà du golfeur, c’est un peu à ce rêve que les américains veulent s’attacher au moment de penser à « Arnie ».
La légende du golf, celui qui pour beaucoup a démocratisé ce sport, a remporté son dernier majeur en 1964, et son dernier tournoi professionnel en 1973.
Pourtant, au cours des 40 dernières années, son statut d’icône n’a cessé de grandir !
Son exemple mérite d’être compté, car il incarnait une joie de vivre, et une réelle accessibilité pour les fans.
A l’heure du sport business, concept qu’il a contribué à inventer, où les jeunes pros s’enferment dans des bulles d’isolements pour « protéger » leur concentration, et objectif ultime : Devenir des champions !
Il a démontré ce qu’était justement un sportif aimé et admiré : un homme accessible !
Trop de professionnels n’ont retenu de l’histoire de Palmer les seules victoires, passant à côté du plus important : Marquer les esprits et les cœurs.
Il y a beaucoup de raisons pour expliquer la popularité du golf suite à l’éclosion médiatique de celui qui est affectueusement surnommé le King. La plus importante tient dans le fait qu’il a réussi à rester suffisamment ouvert aux autres pour partager avec les anonymes la lumière qui le touchait.
Lors du dernier Masters d’Augusta en avril dernier, il semblait bien que ce serait justement son dernier tant il était apparu affaibli.
Pour la traditionnelle cérémonie du premier tee shot, le géant était resté assis alors que ses camarades de 10 ans plus jeunes, Jack Nicklaus et Gary Player, les deux autres membres du Big-3 se préparaient à porter sans lui l’image d’une époque sur le point de décliner.