Dans une lettre ouverte à Keith Pelley, patron de l’European Tour, et publiée sur le journal l’EQUIPE, Bernard Pascassio, figure emblématique du golf français, membre PGA European Tour depuis 40 ans s’interroge sur le sort de l’Open de France. Si Bernard Pascassio choisit le principe d’une lettre ouverte, c’est bien pour être lu par une majorité de personnes, et en l’occurrence, le public français, et pas forcément parce qu’il a la certitude d’être lu par la principal intéressé. Sans doute n’escompte-t-il pas de réponse de la part d’un organisme qui ne semble plus, et depuis longtemps, en connexion avec les golfeurs, et les golfeuses. Et si le golf européen se passait de l’European Tour, alors que se profile un Hard Brexit, pas sans conséquences pour cette organisation essentiellement britannique ?
Près de 20 ans en arrière, le golf n’était pas un sport aussi planétaire, et bien que l’on puisse légitimement penser qu’il y aurait encore beaucoup à faire pour réellement populariser le golf, au mieux, le golf était bipolaire.
Il y avait d’un côté le PGA Tour, et avant l’avènement de Tiger Woods, c’était un circuit qui ronronnait joyeusement avec des stars comme Greg Norman, Fred Couples, Corey Pavin, etc., et puis de l’autre côté de l’Atlantique, l’Europe avait tant bien que mal réussi à organiser un circuit professionnel.
Dans les années 90-2000, Colin Montgomerie gagnait le classement final ou ordre du mérite avec la régularité d’une horloge.
Cela étant, avec Internet en moins, avec peu de médiatisation, le circuit européen n’était pas autant dominé par son cousin le PGA Tour, et présentait un intérêt sportif relatif, mais pas forcément contestable.
A l’époque, un européen ne pouvait pas forcément visionner un tournoi du PGA Tour toutes les semaines, et un américain n’avait pas forcément accès au circuit européen.
Les choses étaient plus simples et moins denses.