L’anglais Lee Westwood, 46 ans, tout juste vainqueur du Abu Dhabi HSBC Championship 2020, un des tournois de golf parmi les plus importants du début de saison, semble vivre une seconde jeunesse sur les parcours. A un âge, où sur le circuit pro, les performances tendent à décliner, confirmées par son passage à vide entre 2015 et 2018, Westwood démontre pourtant comment jouer au meilleur niveau, et devant des jeunes loups comme Tommy Fleetwood, Matt Fitzpatrick ou le français Victor Perez.
Dès le départ, Lee Westwood n’a pas fait comme tous ses pairs.
En débutant le golf à l’âge de seulement 13 ans, on aurait pu croire qu’il aurait pris du retard sur les joueurs de sa génération…
Désormais à l’âge où Jack Nicklaus a remporté son dernier majeur, à Augusta (46 ans), Westwood est toujours parmi l’élite du golf mondial, et même parmi les 30 meilleurs.
En dérapage relativement contrôlé au classement mondial entre 2016 et 2018 (descendu au 64eme rang), il a trouvé les ressources pour rebondir, et remporter deux tournois Rolex Series sur l’European Tour, et ainsi, se replacer dans la liste des participants aux tournois majeurs, et notamment au Masters à Augusta.
En 2010, sans gagner de majeurs, il avait réussi à prendre pendant quelques semaines la place de numéro un mondial, à un certain Tiger Woods (44 ans), déjà un monstre de précocité et de longévité.
Dix ans plus tard, Westwood est donc toujours là, alors que c’est moins le cas de ses rivaux de l’époque.
Jim Furyk (49 ans), cinquième mondial en 2010 a dirigé une équipe américaine de Ryder Cup, ce qui l’a quelque peu détourné de son jeu.
Sans une telle charge, Graeme McDowell, 40 ans, ancien numéro 6 mondial est sorti des cent meilleurs mondiaux en 2019.
Des trente meilleurs mondiaux du début de la décennie précédente, les principaux rivaux de Westwood, beaucoup aujourd’hui ont largement reculé au classement ou sont partis sur le Senior Tour.