
Sur les fairways capricieux du Royal Portrush pour The Open 2025, où chaque rebond semble vouloir défier les lois de la physique, Bryson DeChambeau, lui, tente d’en réécrire les équations. L’Américain, éternel chercheur de l’impossible et bidouilleur en chef de cette ère TrackMan, s’est encore retrouvé au cœur d’un curieux débat vendredi lors du deuxième tour de l’Open Championship : celui de la quête de perfection dans un monde qui célèbre l’imprévisible.
Pris sur le vif en train de tester une balle expérimentale pendant une partie d’entraînement — différente de celle utilisée en compétition — DeChambeau n’a pas nié.
Au contraire, il a esquissé un sourire et offert une rare confession : « J’ai besoin d’aide ici ».
Ici, c’est l’Open, l’antithèse du golf calibré et numérisé que DeChambeau maîtrise mieux que quiconque. Sur ces links balayés par les vents nord-irlandais, où les greens rebondissent comme des tambours et où les approches roulées valent mieux que les balles hautes et zippées, les certitudes de laboratoire s’effondrent. Et Bryson le sait mieux que jamais.
Après un premier tour cataclysmique en 78 (+7), sans un seul birdie, DeChambeau a réagi vendredi avec une carte de 65 (-6), la meilleure du jour, pour s’assurer de passer le cut de justesse.