Accueil À la Une Sécheresse 2022 : La filière golf sur le grill politique et médiatique

Sécheresse 2022 : La filière golf sur le grill politique et médiatique

Sécheresse 2022 : La filière golf sur le grill politique et médiatique
A l'été 2022, en plus d'avoir chaud, de risquer de griller, les golfs sont passés au grill par les politiques, et souvent à l'aide de chiffres erronés.

Une sécheresse jamais vue depuis 1958 a mis le golf sur le devant de la scène médiatique et politique depuis une dizaine de jours. L’indice d’humidité des sols (l’indicateur de la sécheresse) est au-dessous de son niveau habituel depuis déjà plusieurs mois (le phénomène a commencé en janvier). Début août, le record national absolu de sécheresse a été tristement battu, loin de l’été très sec de 1976. Dans ce contexte, le maire de Grenoble, Eric Piolle a jugé bon d’illustrer le golf, comme mauvais élève de la gestion de l’eau, en arguant d’une éventuelle protection de la part du Président Emmanuel Macron, en faveur des nantis et des plus riches. Cette situation émeut particulièrement les professionnels du secteur, à commencer par les directeurs de golf, qui ne comprennent pas ce golfbashing.

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La France a soif ! La sécheresse la plus forte depuis 1958

Le 12 août, le site du ministère de l’écologie publiait « 93 départements sont concernés par une restriction au-delà de la vigilance, sur au moins une partie du territoire : 3 en alerte, 16 en alerte renforcée et 74 en crise. »

C’est bien simple, la carte de France publiée par le ministère est rouge sur l’ensemble du territoire, à quelques très rares exceptions.

Le changement climatique modifie le cycle de l’eau. Les épisodes de sécheresse sont de plus en plus fréquents et débutent plus tôt dans l’année. La sécheresse de cet été n’était pas une surprise pour les spécialistes, déjà conscients du problème potentiel depuis le mois de mars.

Dans ce contexte, la filière golf loin derrière l’agriculture est soudainement passée au-devant de la scène, pour sa consommation d’eau, et par le fait initial du maire de Grenoble.

Le 30 juillet, l’édile de Grenoble déjà au centre d’une polémique au sujet du port du Burkini, interviewé sur BFM, exprimait son incompréhension devant le fait d’arroser les greens de golf, arguant que c’était un privilège pour les riches.

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Fondateur du site en juillet 2010, découvre le golf à l'âge de 10 ans au travers d'une première expérience de caddy en Angleterre (Golf d'Uckfield/Essex) en 1985. Journaliste professionnel sur le golf, co-auteur du livre Tiger Woods, l'homme aux deux visages aux éditions SOLAR en septembre 2018. Dans ce cadre est intervenu sur la Matinale de RTL dans la rubrique 3 minutes pour comprendre animée par Yves Calvi, et sur un reportage réalisé par la direction des sports de M6 pour le magazine du 12.45 du samedi 29 septembre. Se déplace chaque année aux Etats-Unis pour interviewer les principaux acteurs de la filière Golf, aux sièges des marques en Californie ou au PGA Merchandise Show à Orlando.

2 COMMENTS

  1. “la conception des parcours dans les années 80 a été trop tournée autour des parcours de championnats, et pas assez pensée pour mettre des golfeurs dessus, des golfeurs formés, et notamment via des parcours plus accessibles et formateurs.”
    100% d’accord avec toi Laurent. Les parcours sont trop sélectifs pour la plus part des 30-54 d’index, et même moins (dont je suis). Voici ma pensée, et celle de nombreuses personnes avec qui je joue ou que j’ai eu l’occasion de jouer :
    Trop étroit, trop piégeux, tout ce qu’il faut pour casser le moral et nous ôter l’envie de jouer.
    Combien de joueurs “amateurs du dimanche” finissent leur parcours ravis, épanouis et regonflés à bloc ? et combien le finissent frustrés, grognions et déçus ?
    Sinon, il est exact que le golf est étiqueté sport de riche. Je crois que je ne passe pas une seule conversation avec des personnes qui ne jouent pas sans que cela arrive dans la conversation. Golf = sport de riche, élitiste, pour les bourgeois etc etc.
    il faudrait vraiment que la Fédé face une vaste campagne au niveau national pour le golf aux Français.
    Vive le golf.
    Georges

  2. Bonjour,
    J’ai commencé à jouer dans les années 80 et déjà, à cette époque, on disait que le golf commençait à se démocratiser…
    Bullshit ! Tout est fait pour capter une clientèle “argentée”…
    Les prix du matériel, d’abord, les accessoires, les vêtements, etc…
    Je ne parle pas de certaines cotisations (et achats d’actions) et green-fees.
    Même les journaux succombent au luxe. Regardez les journaux payants et les gratuits offerts dans les clubs. Ce ne sont que publicités pour des voitures luxueuses, montres de prix à 5 ou 6 chiffres, maroquinerie de luxe, destinations lointaines et fort chères… Cette Presse ne s’adresse pas à la masse (sic).
    Je ne veux pas que l’on sombre dans le misérabilisme, mais avouez que tout est fait pour conforter une certaine clientèle à hauts revenus… Il suffit de jeter un coup d’oeil sur les parkings de golf.
    Et les golfeurs, dans tout ça ? Vous cotoyez souvent ces joueurs qui jouent au golf pour l’image que cela renvoie, et qui sont à la limite de l’impolitesse, voire plus ! Comme on dit : Ils se la jouent ! Dire bonjour, pour beaucoup est un signe de déclassement !!! Ils ne sont pas la majorité bien sûr, mais sont malheureusement très visibles.
    Je pense qu’en France, jamais le golf ne se démocratisera. C’est trop tard. Nous ne seront jamais comme les anglo-saxons qui sont très nombreux à jouer partout pour quelques Livres, et cela dès leur plus jeune âge.
    Je ne dis pas que c’est bien ou non, je ne sais plus.
    J’aime ce sport et j’ai la chance d’y jouer tous les jours. Je me fiche totalement du statut social de mes compagnons de jeu.
    Mais, avec ces attaques au sujet des golfs et de l’eau cet été, même autour de moi, j’ai dû expliquer et expliquer encore.
    Je sentais ce mépris pour ces “salauds de riches” qui prennent l’eau du peuple.
    Il va y avoir du travail pour changer l’image de notre sport préféré…
    Bon jeu.
    MH