C’est une chose d’être patient quand vous vous battez pour des top-10 en majeurs. S’en est une autre quand vous vous battez pour ne pas manquer le cut pour la 5 ou 6eme fois d’affilée, pourtant, le sud-africain Branden Grace, 31 ans, l’affirme, c’est bien la clé de la performance sur un parcours de golf. De nouveau dans le cercle des vainqueurs de tournois sur le circuit professionnel européen, Branden Grace illustre le passage de la vie de golfeur obligé d’être égoïste ou de se battre seul contre le reste du monde, et le fait devenir père de famille. Un passage qu’il ne regrettera pour rien au monde, mais qui en plus de changer l’homme, change le golfeur.
Auteur d’un dernier tour en 62, dimanche, à l’occasion du South African Open joué sur ses terres, sur le parcours de Johannesburg, le Randpark Golf Course, Branden Grace a fait siffler les birdies consécutifs, notamment sur les derniers trous du retour.
62, c’est un score magique que des millions d’amateurs n’osent même pas imaginer.
Jouer dans le par signifie déjà pour la plupart d’entre nous d’atteindre un tel niveau de perfection golfique, que dépasser ce niveau et d’autant, c’est à peine croyable, comme si la main du divin s’était posé sur chaque coup.
Quel état de grâce cela doit-être ?
Aux portes du top-10 mondial en 2015, le sud-africain a connu un excellent début de carrière depuis ses débuts en 2007.
Victorieux déjà à 9 reprises, aussi bien sur l’European Tour ou le PGA Tour, il s’était surtout illustré en juillet 2017, à l’occasion de The Open à Birkdale, en devenant le premier golfeur à rendre déjà une carte de 62 à l’occasion d’un majeur.
62, c’est donc le numéro magique de Branden Grace !
Ce 62 sur son Open national n’a pas la même portée que le 62 à Birkdale, mais tout de même, ce n’est pas n’importe quel golfeur qui peut réaliser de tels scores sur des parcours destinés aux professionnels.