Pour de nombreux éditorialistes, l’année 2022 de golf professionnel a été extrêmement tumultueuse. Ils font nécessairement références à l’émergence du circuit LIV Golf animé par Greg Norman, et soutenu par l’Arabie Saoudite. Un circuit qui s’est mis en ordre de bataille, contre le PGA et le DP World Tour. De chaque côté du ring, personne n’a réellement essayé la conciliation pour rapidement préférer la confrontation. Si la Fedex Cup a sacré Rory McIlroy, et mis un terme à son calendrier sportif, le temps judiciaire, et surtout celui des « prises » d’un camp à l’autre continue. Joaquin Niemann, Cameron Smith, et quatre autres membres du PGA Tour viennent de changer de camp, et cette fois, en connaissance de cause. Récit d’une histoire souvent indécente, à coups de millions de dollars, pour une économie hors sol, sans réalité de marché, par temps d’inflation, de changement climatique, et de risques de récession…
Du terrain sportif au sous-terrain financier
Alors qu’une saison classique du PGA Tour se déroule seulement sur des terrains de golf, l’année 2022 a été marquée par d’intenses tractations en coulisses.
Le très mal inspiré Phil Mickelson, dont l’addiction aux jeux d’argents a finalement été mis sur la place public, avait mis le feu aux poudres en début d’année, avec une expression de son opinion aussi maladroite qu’insultante pour toutes les parties.
Malgré cela, il aura bel et bien réussi à faire sauter la banque.
Plusieurs dizaines de golfeurs professionnels, de chaque côté de la tranchée, peuvent le remercier d’avoir soudainement fait grimper les enchères.
L’Arabie Saoudite a décidé d’injecter des centaines de millions de dollars dans une nouvelle formule, au motif de vouloir développer le golf, ou plutôt de faire de la diplomatie par le sport.
Le PGA Tour ne cesse depuis de chercher la parade, et forcément augmente les dotations en réponse.
