L’inclinaison du manche à l’impact est un sujet qui fascine et frustre les golfeurs depuis des décennies. Sur les vidéos des professionnels, on observe des mains avancées par rapport à la balle, un manche incliné vers l’avant, et une compression parfaite de la balle contre le sol. C’est cette image qui alimente un mythe répandu : Pour obtenir une inclinaison du manche optimale, il suffirait de forcer les mains en avant à l’impact. Mais cette croyance serait fausse et contre-productive. Mike Granato et Shaun Webb d’Athletic Motion Golf, ainsi que Mark Crossfield, un coach de golf influent, se sont penchés sur cette illusion et ont démontré que ce n’est pas le fait de pousser les mains en avant qui crée une bonne inclinaison du manche, mais plutôt un ensemble de mouvements corporels bien synchronisés. Grâce aux technologies modernes de capture de mouvement en 3D, il est désormais possible de voir ce qui se passe réellement dans un swing chez un très bon joueur et pourquoi de nombreux amateurs se fourvoient totalement dans leur approche de ce concept.
L’une des erreurs les plus courantes des joueurs amateurs est de penser que l’inclinaison du manche se crée en retenant le retard du club (lag), en gardant un maximum d’angle entre le manche et l’avant-bras.
Cette idée est tellement ancrée dans les esprits qu’elle en devient un dogme.
Pourtant, comme l’a démontré Mark Crossfield avec des mesures précises, essayer de conserver un angle extrême entre les mains et le manche au moment de l’impact entraîne souvent une déviation du chemin de club, ce qui force le golfeur à compenser en relâchant trop tard ou en se penchant excessivement en avant, détruisant ainsi toute cohérence dans les frappes.
Il est essentiel de comprendre que l’image que l’on voit à l’impact dans les vidéos des professionnels n’est pas le résultat d’un simple geste des bras, mais bien d’un enchaînement coordonné de plusieurs facteurs : La rotation du bassin, le déplacement latéral du poids et la dynamique naturelle du relâchement du club.
