Il y a des victoires qui brillent par leur éclat. Et d’autres, plus rares, qui vibrent comme des rédemptions. Celle de Viktor Hovland, dimanche, sur le parcours du Copperhead à Innisbrook, appartient à cette seconde catégorie. Dix-neuf mois sans lever le moindre trophée. Trois cuts manqués consécutivement. Un swing en chantier, une confiance en lambeaux, et une carte à +8 au premier tour du Players Championship. Et pourtant, contre toute attente, le Norvégien a signé au Valspar Championship l’un des plus improbables retours sur le devant de la scène du PGA Tour. Un sacre arraché dans les derniers souffles d’un tournoi haletant, grâce à une fin de parcours aussi chirurgicale qu’inspirée. Une victoire de métronome dans un sport de funambule. Une histoire de renaissance dans l’enfer si particulier du PGA Tour, qui reste le circuit le plus difficile au monde.
Hovland n’était pas attendu. Il ne s’attendait pas lui-même.
« Honnêtement, je ne pensais pas pouvoir gagner cette semaine », lâchait-il, encore abasourdi, quelques minutes après avoir signé un ultime bogey au 18, bon pour une victoire par un coup devant Justin Thomas.
« Je n’avais pas mon meilleur golf, loin de là. J’ai frappé des coups dégueulasses, mais ils sont allés là où je regardais.