
Dans les travées numériques de l’enseignement golfique, peu de concepts font autant consensus – et autant d’erreurs – que l’early extension. Ce fameux mouvement où le bassin se projette vers la balle au moment du downswing. Le diagnostic est simple, mais les remèdes qui pullulent au travers des vidéos YouTube, les cours collectifs et les stages intensifs sont, eux, souvent basés sur des malentendus biomécaniques profonds. Et c’est précisément ce que dénoncent Mike Granato et Shaun Webb, les cofondateurs d’Athletic Motion Golf, dans une série de vidéos où la réalité du mouvement pelvien des pros est confrontée aux clichés pédagogiques persistants.
Le problème ? On dit aux golfeurs d’« arch your back », (cambrer le dos) de « garder le contact avec la ligne des fesses » ou de « repousser les hanches vers l’arrière ».
Or, ces conseils, loin de corriger le mouvement, l’aggravent souvent. À l’aide de données de capture de mouvement issues de la technologie Gears – utilisée notamment sur les circuits professionnels – Webb et Granato démontrent que les meilleurs joueurs du monde font exactement l’inverse : ils ne luttent pas contre l’early extension en tentant de figer leur posture, mais en cultivant une mobilité précise et coordonnée du bassin.