Il régnait, à l’aube du dernier tour, un parfum de conclusion annoncée : la veille, Scottie Scheffler avait transformé les cinq derniers trous du troisième tour en terrain de chasse (-5 sur 1 230 m cumulés) et s’était bâti un matelas de trois coups, promesse de troisième titre majeur avant même d’avoir refermé son sac. Sauf que les 6 960 m du Quail Hollow Club (par 72) ne se laissent jamais dompter sans réplique : vent latéral dès le départ du par 4 1 (430 m), positions de drapeaux rabotant les plateaux des par‑3 de plus de 190 m, rough détrempé par les orages nocturnes, et une foule prête à se chauffer au moindre frisson. Dès 8 h 50, Jon Rahm – deux groupes devant le leader – se transforme en briquet : birdies sur le par-3 du 8 (197 m, fer 6 posé à 2 m), puis sur les par‑4 du 11 (417 m) et du 12 (408 m), le tout avec des coups de fer 9 majestueux “comme sur coussin d’air” selon son cadet. Entre‑temps, Scheffler, pris d’un inquiétant syndrome du « trop à gauche », ne touche que deux fairways et quatre greens sur l’aller ; il se fait piéger au 3 par un mauvais rebond, consent un bogey au 5 après une sortie de bunker au‑delà du mât, et arrive au départ du 10 avec une carte de +2 provisoire.
PGA Championship – Quail Hollow : la tempête du matin, puis le soleil de Scheffler
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