En cette mi-mai 2025, alors que Scottie Scheffler déposait à nouveau le couvercle du Wanamaker Trophy sur le green du 18 à Quail Hollow (dans un geste devenu presque rituel tant la scène se répète), une question taraude les amateurs de golf comme les suiveurs les plus aguerris du circuit professionnel : que manque-t-il au PGA Championship pour sortir de son statut de « quatrième majeur » ? Le tournoi organisé par la PGA of America n’est pas dénué de prestige, ni de talent – bien au contraire. Pourtant, il reste souvent dans l’ombre du Masters, de l’US Open et de l’Open Championship. Pourquoi ce désamour relatif ? Et surtout, ce déficit d’identité est-il réversible ?
Un tournoi sans visage ?
Le PGA Championship souffre d’un paradoxe : il propose systématiquement le champ le plus relevé des quatre majeurs – comme le confirment année après année les indices de force de champ du classement mondial – mais reste celui que les fans placent presque toujours en bas de leur palmarès sentimental.
Rory McIlroy, double vainqueur du tournoi, le reconnaissait en 2021 : « Tout le monde rêve de gagner le Masters ou l’Open. C’est avec ça qu’on grandit. »
Même Brooks Koepka, triple lauréat du PGA, confessait à demi-mot que le Wanamaker Trophy n’égale pas la magie de la veste verte ou le prestige du Claret Jug.