Matt Vogt, dentiste amateur et caddie à Oakmont depuis l’enfance, a rendu sa carte à +12 (82) lors du premier tour de l’U.S. Open. Un score qu’il qualifie lui-même de « comme un coup de poing dans le visage », mais il relativise immédiatement : « Un chip à 3 m près aurait été trop long, un mètre plus court j’étais à 6 m ». Ce geste, à peine remarquable dans un tournoi classique, a été applaudi à Oakmont. Voilà l’essence de l’expérience : là où un score médiocre devient un exploit, le plaisir naît de l’exigence, non du résultat.
Oakmont, à 6 715 m (7 349 yards) pour un par‑70, cumule slope 142, course‑rating 77,7, rough surélevé de 12 cm en moyenne et greens mesurés à 14,5‑15 sur le Stimpmeter — des vitesses habituellement réservées à Augusta.
Sur 312 joueurs lors des deux derniers U.S. Open, seuls quatre ont terminé sous le par. En compétition, +1 suffit souvent à la victoire. Ici, le birdie ne sert pas de but, mais de rare éclair.
Sur ce parcours baptisé “la bête”, chaque centimètre de rough et chaque bunker — tel le mythique « Church Pews » — imposent un contexte où chaque coup est une décision réfléchie.