« Quand le puits est à sec, on connaît la valeur de l’eau. » Cette citation de Benjamin Franklin, reprise en ouverture du dernier rapport de Syngenta Golf, sonne comme un avertissement. L’année 2025 pourrait figurer parmi les trois plus chaudes jamais enregistrées, selon Berkeley Earth, poursuivant une tendance qui met à mal la disponibilité de l’eau douce dans de nombreuses régions du globe. Face à cela, le golf, avec ses parcours verdoyants et ses besoins en irrigation, devient une cible facile, souvent accusée de gaspillage. Mais cette image colle-t-elle vraiment à la réalité ? Et surtout, la filière golf est-elle prête à changer ?
Les réseaux sociaux ne laissent que peu de place à la nuance. Une étude de Syngenta analysant 16,1 millions de publications en ligne révèle que la perception du golf en matière de durabilité, et en particulier de gestion de l’eau, est largement négative.
« Dès qu’un arroseur se déclenche en période de sécheresse, c’est une tempête numérique assurée », explique la directrice de la communication pour une association régionale de golfs du sud de la France. « Mais bien souvent, les critiques ignorent que cette eau est recyclée ou utilisée à des moments précis pour préserver les sols.