Lorsque j’ai joué au golf récemment, j’avais l’une de mes meilleures parties depuis des années. Chaque coup semblait se dérouler à la perfection, et un bon score était à portée de main. Tout se jouait sur le dernier trou, un par-5 en montée. Après un excellent drive qui a atterri sur le fairway, j’étais confronté à une position légèrement délicate. En rétrospective, le choix judicieux aurait été un coup d’approche avec un fer pour me préparer à un coup suivant plus gérable. Cependant, c’est à ce moment-là que j’ai ignoré le bon sens. J’ai décidé d’attaquer avec un bois 5, un choix risqué qui a conduit à une balle qui a dévié à gauche et est sortie des limites du parcours. Le résultat : un quadruple bogey, et une fin amère à ce qui aurait pu être une partie mémorable. Je raconte cette histoire non pas seulement pour me soulager mais pour illustrer un phénomène commun que beaucoup de golfeurs connaissent : la tendance à prendre de mauvaises décisions en fin de partie. Pourquoi cela arrive-t-il ? Pourquoi, après avoir joué à mon meilleur pendant presque tout un parcours, nous trouvons-nous souvent à faire des erreurs coûteuses dans les derniers moments critiques ? La réponse réside dans la fatigue mentale. Comme le montrent des études récentes, notre capacité à prendre des décisions éclairées diminue au fur et à mesure que notre cerveau est sollicité. En d’autres termes, lorsque notre cerveau est fatigué, nous avons tendance à faire des choix impulsifs et souvent erronés. Cette notion, qui peut sembler évidente pour certains, a des implications profondes pour tous les golfeurs, qu’ils soient amateurs ou professionnels. Prenons, par exemple, les célèbres déboires de Phil Mickelson à l’US Open 2006 et de Jordan Spieth au Masters 2016. Ces joueurs de classe mondiale ont également succombé à la fatigue mentale, entraînant des erreurs coûteuses à des moments décisifs.
Fatigue mentale et erreurs fâcheuses : Pourquoi nos dernières décisions sur le parcours coûtent cher
La mise en favori est réservée aux abonnés.