Puisque si l’on parle des meilleurs, on suppose qu’il y a un meilleur driver, c’est qu’il y a aussi un moins bon. Dans ce nouvel article, ce que je vous propose, c’est d’explorer les dernières sorties de 2024. Comme vous avez peut-être déjà pu le lire sur MyGolfMedia, nous avons déjà évoqué entre autres les TaylorMade QI10, Callaway Paradym 2, Cobra Darkspeed et Ping G430 Max 10K. Cette année, on parle de plus en plus de moments d’inertie au niveau des têtes de driver. D’ailleurs, c’est un des premiers problèmes, un des premiers biais : c’est que les marques, de manière générale, nous parlent que de la tête et non pas du driver complet. Un driver, finalement, ce n’est pas seulement une tête ; c’est un manche, un grip et c’est une sélection de composants qui font un ensemble. Évidemment, quand on parle de guide de driver, on parle en fait de tête de driver…
Préambule sur les drivers en 2024 et réflexions sur les choix possibles
Concernant le choix d’un driver, quand on parle de guide, c’est bien pour essayer de choisir le meilleur.
La problématique n’est pas tant de choisir une marque, erreur numéro 1 faite par beaucoup de golfeurs amateurs.
Magnifique article de MyGolfMedia, et qui remet l’église au milieu du village !
Oui il n’existe pas de driver qui intrinsèquement soit le meilleur. Il existe un driver qui pourra être le meilleur pour un golfeur déterminé, en fonction de sa morphologie, de ses caractéristiques physiques et athlétiques, de son swing et de ses objectifs, mais ce qui fera que ce driver sera le meilleur sera exclusivement dû à son adaptation aussi parfaite que possible à tous ces paramètres. Et, à ce sujet, on peut dire que ce qui compte le moins dans un driver, c’est sa tête, car, finalement, toutes les marques savent désormais faire de bonnes têtes, et que ce qui compte le plus c’est sa bonne adaptation et son bon réglage pour chaque golfeur.
Et pour ce qui est des réglages il y a de quoi faire ! Prenez en effet les différentes possibilités qui se présentent :
– la longueur du driver, disons de 41,5 , à, 46,5 (on pourrait même aller jusqu’à 48), soit 11 possibilités
– le loft du driver, et pas l’ouverture ou la fermeture de la face avec les hosels “ajustables”, disons de 5° à 18° soit, 14 possibilités, car, n’est-ce pas, le loft optimal est fonction de la vitesse de swing, de l’angle d’attaque, et de la position des mains à l’impact du golfeur,
– l’angle de la face, accessoirement impossible à régler si l’on utilise précisément des drivers à hosels ajustables, de zéro à plus trois ou -3, par degré, cela fait 7 possibilités,
– le lie du driver, disons de -2 degrés à + 2 degrés, cinq possibilités
– le poids du shaft, soyons raisonnables, 45 g, 55 g, 65 g, donc trois possibilités,
– le flex du shaft , mesuré à la poignée : LL,L,AA,A,R, S, XS , 7 possibilités,
– le profil du shaft, c’est-à-dire, l’organisation de sa flexibilité à la poignée, au milieu, et à l’extrémité, au moins 10 possibilités,
– l’équilibre du shaft, disons de C3 en D5, 13 possibilités
– le grip, sa taille, sa forme- cônique, ou cylindrique, sa consistance, xx possibilités et plus.Et le grip , vraiment, ça compte !
A partir de là, faites donc le calcul du nombre de combinaisons possibles. On arrive, oui, à plusieurs millions! La réalité c’est cela. Et la probabilité pour qu’un golfeur sorte d’un magasin avec un driver qui lui convienne vraiment est à peu près égal à celle de décrocher le gros lot à l’Euro millions. Alors que telle ou telle marque vous affirme, avec tout l’aplomb voulu, que son driver est le meilleur, cela ne peut, très objectivement, qu’être classé au rang des boniments de bateleurs, et des bobards de bistrots, merveilleusement bien assortis , toutefois, de déclarations, à connotations technologiques impressionnantes telles que, le driver 10K, ( il y a environ 20 ans Taylor Made avait également créé son propre MOI, dit MOI “efficient”, une spécialité maison…), ou le driver “low spin” (alors que le spin optimal dépend de la vitesse de frappe), ou encore la formidable trouvaille de Taylor Made qui, avec le Stealth, nous annonçait « une nouvelle sorte de vitesse”. Et maintenant, bien sûr, l’IA. Ben voyons !
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