Les réseaux sociaux et les simulateurs de golf nous poussent à une quête effrénée de vitesse de club. Sur YouTube, des coachs spécialisés dans le speed training partagent leurs secrets pour gagner 10 à 15 km/h de vitesse de club. Certains joueurs amateurs tentent de reproduire ces méthodes à la lettre, pensant que plus leur swing est rapide, plus ils enverront la balle loin. Mais en réalité, cette obsession peut être contre-productive. S’il est indéniable qu’une vitesse de club plus élevée peut générer plus de distance, il y a un seuil au-delà duquel les gains marginaux sont compensés par une perte de régularité et de contrôle.
Pourquoi un joueur qui atteint régulièrement 130 km/h au drive devrait-il chercher à atteindre 150 km/h s’il ne parvient plus à centrer sa balle et finit plus souvent dans le rough ou hors limite ?
Ce phénomène est bien documenté : en voulant trop en faire, certains joueurs voient leur dispersion augmenter et leur distance totale diminuer. Comme l’explique Tom Stickney II, coach de golf et expert des données TrackMan, il n’est pas rare de voir un joueur frapper plus loin avec un swing plus lent mais un contact plus propre.
Il a étudié le cas d’un golfeur amateur dont la vitesse de club passait de 105,8 mph (170 km/h) à 102,9 mph (165 km/h) en ralentissant légèrement son swing. Le résultat ? Une balle mieux centrée et une distance de 20 mètres supplémentaire.
Le mythe du swing plus rapide = plus de distance
Il est indéniable que la vitesse de club est un facteur déterminant pour générer de la distance. Les joueurs du PGA Tour dépassent souvent les 190 km/h de vitesse de balle et peuvent envoyer des drives à plus de 300 mètres. Mais ces joueurs possèdent une mécanique extrêmement stable et des capacités athlétiques hors du commun.