Depuis quelque temps, les putters “centered shaft” font un retour remarqué, aussi bien sur les greens des amateurs que sur le circuit professionnel. Certains golfeurs renommés, tels que Lydia Ko ou Matthieu Pavon, ont récemment remporté des tournois importants en s’appuyant sur ce type de putters qui avait pourtant presque disparu des radars. Mais est-ce vraiment la solution miracle pour améliorer votre jeu sur les greens, ou simplement une mode marketing qui surfe sur l’engouement des nostalgiques ? Décryptage.
L’histoire d’un come-back inattendu
Si l’on remonte aux origines, les putters centered shaft ont traversé des périodes d’amour et de désamour tout au long de l’histoire du golf.
Dès les années 1900, Walter Travis popularise l’usage de son célèbre putter Schenectady, un modèle à manche centré qui lui permet de dominer les greens, notamment lors de sa victoire au British Amateur en 1904.
Cependant, cette victoire attire l’attention de la Royal and Ancient Golf Club, qui finit par interdire ce type de putters en 1909. Ce bannissement, levé en 1952, n’a pourtant pas empêché Ben Hogan de triompher lors du British Open avec un putter à manche centré au-dessus de la face du putter l’année suivante.
Dans les années 1960 et 1970, les modèles Bullseye connaissent un succès similaire, tandis que des longs-putter ou belly-putter, souvent associés aux manches centrés, refont surface dans les années 1990 avec des victoires notables de Payne Stewart et Zach Johnson, utilisant le modèle FGP de SeeMore.
Complètement en phase avec les conclusions de cet article.
Le bon putter ? Pour qui le bon putter ? Le même pour tous les golfeurs ? Tel que, par exemple le Calamity Jane de Bobby Jones, le célèbre vainqueur du Grand Slam en 1930, et le seul golfeur ayant remporté , la même année, les 4 gandes compétions composant cette coupe (accessoirement avec une séie longueur unique) ? Bobby Jones ne jurait que par ce putter. Alors jetez-y un coup d’oeil. Vous verrez, ça calme !
Le bon putter sera celui qui sera réglé dans tous ses paramètres à l’issue d’un fitting statique et dynamique, réalisé par un professionnel, pour chaque golfeur en particulier, à sa morphologie et à son geste : design de la tête, facilité d’alignement, poids, moment d’inertie de la tête, moment d’inertie du putter longueur, lie, loft, grip (epaisseur, consistance, forme, poids) , type de hosel etc… Alors, oui, il se peut fort bien que tel ou tel putter center shaft donne de très bons résultats avec tels ou tels golfeurs, mais cela ne signifie, en aucun cas, qu’il sera intrinsèquement le meilleut pour tous !
Après , pour ce qui des têtes “face balance” ou “toe up”, ou “toe down” (de combien, à propos ?), soi disant mieux adaptées au putting en ligne, ou en arc (de combien, à propos ?), cela n’a pratiquement aucun fondement quantifiable. Alors pourquoi vous en parle-t-on ? Et bien, tout simplement parce que cela se voit : autrement dit, le phénomène du lampadaire : on parle de ce qui est sous le lampadaire, parce que c’est éclairé … Et on vous montre l’équilibre du putter en le tenant à l’horizontale, car ça se voit et car là, on voit bient comment se positionne la tête, ce qui permet de vous dire : “oulà, votre putter est toe down et pourttant vous puttez en ligne! Il vous faut un face balance ! Et hop, le face balance est vendu! Mais après, vous allez le tenir à l’horizontale votre putter en le jouant, non ? Et pensez vous que l’effet que vous observez quand le putter flotte librement à l’horisontale est le même que lorsqu’il est joué, presque à la verticale, et tenu ?
Alors, oui, les center shaft peuvent fort bien convenir à certains golfeurs, mais cela sera le fait du hasard. En effet, le principal inconvénient de ces putters est que l’on ne peut en régler, ni le loft, ni le lie, et donc, ni la longueur, trois paramètres pourtant essentiels au bon réglage d’un putter, spécifique à chaque golfeur.
Ainsi va donc la rumeur… et le commerce des putters.