Quand Rory McIlroy a dû remplacer son driver préféré à quelques jours du PGA Championship, l’incident n’a pas simplement affecté ses performances — il a aussi mis à nu un système de contrôle technique opaque et inégal. Ce que beaucoup considéraient jusqu’alors comme un détail administratif du golf professionnel est devenu, en l’espace de quelques fuites, le centre d’un débat brûlant sur l’équité, la transparence et l’éthique dans le sport.
L’histoire commence quelques jours avant le tournoi à Quail Hollow, quand les drivers de McIlroy et Scottie Scheffler ont été jugés non conformes lors d’un test réalisé par l’USGA. Ce test, appelé « Characteristic Time » (CT), mesure le degré de flexibilité de la face du club, pour s’assurer qu’elle ne procure pas un avantage déloyal. Une face trop flexible — au-delà de 257 microsecondes — agit comme un trampoline, augmentant la vitesse de balle à l’impact.
Rien de bien nouveau, sauf que cette fois-ci, le contrôle n’est pas resté confidentiel, comme c’est normalement le cas.
Et soudain, le silence réglementaire autour de ces tests s’est fissuré.
Pire : Lucas Glover, vainqueur de l’US Open 2009 et désormais animateur sur SiriusXM (une radio), a affirmé que de nombreux joueurs contournent le processus en soumettant non pas leur driver principal, mais un modèle de secours.