Depuis le retournement de conjoncture économique de 2008, le développement du golf en France, et en particulier de nouveaux parcours est rendu très difficile. Cette semaine, cela a été encore illustré par le passage de la société de gestion du golf de Montauban, devant le tribunal de commerce de Toulouse.
Dans le cas concret du golf de Montauban, nous avons voulu en savoir plus sur la situation difficile que traverse ce projet inauguré en 2012.
Pour les besoins de notre enquête, nous présentons d’abord les éléments du contexte pour aller du plus global au plus détaillé.
Le contexte économique général pèse sur la situation particulière de la filière golf
Un golf est un projet d’investissement à long terme, à la rentabilisation parfois aléatoire.
Entre les coûts de construction, les coûts d’entretien, et la masse salariale, il est parfois très complexe de rentabiliser un golf, et ce même dans un contexte économique et social équilibré.
En France, la part des golfeurs sur la population totale reste inférieure à 0,9%, ce qui limite le potentiel économique de la filière.
C’est d’ailleurs pourquoi la fédération française de golf multiplie les actions de découverte du golf, et s’est inscrit avec la Ryder Cup 2018 avec l’ambition de doubler le nombre de licenciés d’ici à 2022.
Au quotidien, le développement du golf en France rencontre plusieurs difficultés concrètes.
Avec la crise, le temps et les moyens disponibles pour jouer se sont considérablement amoindris.
Plus précisément, le coût de l’activité golf est décroché de la réalité des moyens disponibles pour le ménages français par rapport aux loisirs.
Avant la crise, on estimait qu’un ménage en France pouvait attribuer aux loisirs, un budget de 2500 € par an et pour deux.
Ce budget n’est pas en réalité suffisant pour pratiquer très régulièrement le golf, qui selon différentes études coûte en moyenne 1700 € par an pour une personne.