Il y a parfois des annonces municipales qui secouent bien plus que les seules sphères administratives. Celle de la vente prochaine des golfs de La Ramée à Tournefeuille et de Téoula à Plaisance-du-Touch en est une. Derrière cette double cession, officiellement lancée par la Mairie de Toulouse et ouverte aux candidatures jusqu’au 13 juin prochain, se joue un débat à plusieurs bandes : Avenir du foncier dans la métropole, modèle économique du golf, tensions entre usagers et gestionnaires, et plus largement, la place de ces grands espaces verts dans une agglomération en forte croissance urbaine.
Les chiffres sont éloquents.
À eux deux, ces golfs représentent près de 120 hectares, soit l’équivalent de plus de 165 terrains de football, aux portes immédiates de Toulouse.
Ces espaces, aujourd’hui gérés sous concession par le groupe Ugolf-Bluegreen (issu de la fusion des deux principaux exploitants français), sont intégrés dans des zones classées comme « vertes » dans les documents d’urbanisme.
Impossible donc, selon les règles en vigueur, d’y construire logements ou centres commerciaux.
« Le golf de la Ramée est inscrit comme zone verte dans le futur PLUIH de la métropole », a d’ailleurs tenu à rappeler Pierre Trautmann, adjoint au maire délégué à la commande publique.