Un jeudi matin de novembre 2020, le 12 exactement, un jeune d’homme d’à peine 21 ans, longiligne (1m85) au physique d’adolescent plus que d’un athlète de très haut niveau franchi les grilles du golf, et remonte en voiture l’allée le menant jusqu’au club-house. Son départ est fixé à 7h55 du matin. Il peut sentir l’humidité, et l’odeur du gazon coupé, et en même temps, son appréhension de jouer peut-être la partie de sa vie. Il fait encore nuit quand il rejoint le vestiaire, resserre les lacets de ses chaussures impeccables, vérifie une dernière fois le contenu de son sac, prend une grande respiration, et rassemble ses idées. Quelques minutes plus tard, au practice, le jour n’est pas encore tout à fait levé, et le club semble s’éveiller dans une forme d’excitation et de vrombissement caractéristique pour un grand jour, et d’autant que la légende est là… Il a pu distinguer sa présence, à seulement quelques mètres de lui, la sentir sans pleinement distinguer autre chose qu’une silhouette familière… Ce n’est pas un jour comme les autres. C’est un de ces jours où l’histoire s’écrit, et avec elle la sensation que quoi qu’il arrive, vous allez en faire partie. La question est de savoir si elle va vous avaler ou si vous allez véritablement l’écrire…Ce jour, c’est le premier marqueur de l’itinéraire d’un golfeur qui depuis navigue entre l’ombre, et la lumière, sans que l’on sache véritablement de quelle côté la pièce va tomber… Elle est toujours sur sa tranche…
En ce mois de novembre, période inhabituelle pour disputer un Masters de Golf à Augusta, dans le temple du golf, la Mecque des fans de la petite balle blanche, Andy s’apprête à jouer une première partie de golf avec Tiger Woods.