Réveil à 6h pour être sur le parcours à 7h30, à peine au lever du jour. Le trajet en voiture est court, pas de bouchons, les automobilistes sont bloqués dans l’autre sens, mais eux vont travailler. Aller retrouver ses copains pour jouer au golf un matin en semaine, c’est plutôt une belle journée qui s’annonce, et ce n’est pas très difficile d’être motivé.
Un petit café au club-house, Eric le responsable est en train de faire sa mise en place du matin, il a dû regarder Top Chef à la télé hier au soir, ses tartines sont pour une fois bien beurrées. Mes deux partenaires Olivier et Julien arrivent ensemble, et les commentaires s’enchaînent sur la retransmission hier soir du Masters à la télé.
C’est amusant comme les golfeurs amateurs s’identifient aux professionnels et rêvent, un peu comme les adolescentes avec leurs séries préférées. Elles rêvent de drague, de premiers amours, et les golfeurs rêvent de drives qui n’en finissent pas et d’approches au mat.
Alors, restaurateur, ados et golfeurs, toutes ces images que nous diffuse la télé, peuvent-elles simplement nous divertir, ou nous inciter à aller vers des objectifs inatteignables ?
À force de voir ces images et ces exploits, derrière les performances des joueurs professionnels, la tentation est grande de s’identifier à eux. On porte la même tenue et les mêmes chaussures, le marketing est passé par là…
De même pour le matériel, Olivier est un fan de Taylor Made ; sac, club, et balles, portent le logo de sa marque préférée. Il change son driver deux fois par an, pour le nouveau modèle qui à chaque fois fait gagner 10 mètres.
Depuis quatre ou cinq ans que nous jouons ensemble, cela fait environ huit drivers achetés, soit théoriquement 80 mètres de gagnés, il devrait aujourd’hui envoyer ses drives à plus de 280 mètres, dans la réalité on est vraiment loin du compte.