La victoire de Keegan Bradley ce dimanche au Travelers Championship, scellée par un birdie solide sur le 72e trou du TPC River Highlands, n’a pas seulement marqué un tournant sportif pour le natif du Vermont. Elle a également mis le feu à une poudrière stratégique et symbolique : un capitaine peut-il vraiment défendre les couleurs de son équipe tout en la dirigeant ? Le débat est lancé, et il s’annonce aussi passionné qu’épineux à l’approche de la Ryder Cup 2025, prévue à Bethpage Black en septembre.
Bradley, nommé capitaine il y a exactement un an par la PGA of America, n’a jamais caché sa volonté de tenir son rôle avec sérieux, sans se favoriser. Il avait d’ailleurs juré qu’il ne se choisirait pas comme capitaine.
« Je ne voulais pas vraiment jouer, je voulais juste être le capitaine », a-t-il rappelé dimanche soir.
Mais voilà, une victoire dans un tournoi à 20 millions de dollars, un bond au 7e rang mondial et une 9e place provisoire au classement des points pour la Ryder Cup changent la donne. Bradley n’est plus un candidat annexe, il devient un choix presque inévitable. Et cela bouleverse l’équilibre.
Historiquement, la dernière apparition d’un capitaine-joueur dans une Ryder Cup remonte à 1963, avec un certain Arnold Palmer.