Ce n’est pas une anecdote, mais un signe. Quand Sam Burns s’installe au practice du Squire Creek Country Club, à Choudrant, en Louisiane, il n’est pas rare de le voir poser son jeune fils sur le green d’entraînement pendant qu’il affine son putting. Il trace ses lignes à la craie, ajuste la vitesse, répète inlassablement les mêmes gestes. Ce n’est ni du folklore ni du marketing. C’est une discipline. Et cette discipline, aujourd’hui, l’a propulsé en tête de l’US Open à Oakmont.
À 28 ans, Burns n’avait jusqu’ici jamais dépassé la dixième place en majeur. Une anomalie pour un joueur dont les statistiques au putting sont simplement les meilleures au monde : depuis six mois, il gagne en moyenne plus d’un coup par tour sur les greens, mieux que n’importe quel autre joueur du circuit, Cameron Smith y compris.
Vendredi, il a rentré plus de trente mètres de putts, avec notamment une longue courbe pour sauver le par sur le 9, un trou piégeux que beaucoup avaient quitté la tête basse. Il a signé une carte de 65, soit cinq coups sous le par, pour un total de −3 après deux tours, le seul joueur dans le champ à avoir dominé Oakmont avec autant d’aisance.