Alors que les meilleurs golfeurs du monde vont disputer du 11 au 14 avril 2019, le premier Majeur de l’année, le Masters d’Augusta, l’Amen’s Corner, cette célèbre dénomination caractérise trois trous au retour du parcours (11, 12 et 13), généralement déterminants pour la carte de score, car ils conditionnent le joueur pour sa fin de partie. Pour autant, il ne faudrait pas oublier que dès l’aller, les trous 4, 5 et 5 sont souvent plus décisifs.
L’autre Amen’s Corner, les trous 4,5, et 6 n’incarnent pas nécessairement le même esprit romantique que les trous 11, 12 et 13, et pourtant, ils portent le même lot de difficultés.
Cependant, il ne faudrait pas faussement faire croire qu’Augusta est un parcours injouable.
Pour avoir interrogé Bernard Pascassio à ce sujet, le parcours théâtre du Masters est en fait un bel hommage au golf, à l’inverse d’un terrain comme le Blue Monster (Doral) construit pour punir, même un bon coup.
Des boules les plus reculées, pour les professionnels, l’Augusta National est bien entendu un challenge, surtout pour les greens.
Depuis des boules plus avancées, le parcours du Masters est d’abord une invitation à la créativité, et au jeu, au sens noble du terme, toujours selon Bernard Pascassio.
Pour beaucoup de professionnels, les choses sérieuses commencent avec le trou numéro 4.
« Vous êtes sous pression sur n’importe quel plein swing, et idem pour tout putt de plus d’un mètre. Si vous sortez de cet enchaînement sans bogey, vous pouvez vous estimer heureux. » témoigne Zach Johnson, ancien vainqueur du Masters en 2007.
Flowering Crab Apple, Magnolia et Juniper, trois trous qui portent des noms bien doux pour cacher des pièges bien plus ravageurs pour la carte de score.
Pour Bryson DeChambeau, candidat au titre cette année, c’est surtout les positions des drapeaux qui accentuent la dureté de ce premier test.