Il est 13h36 vendredi à Augusta, une ville de taille moyenne pour un pays gigantesque tel que les Etats-Unis. Dans ce coin de Géorgie, à quelques 240 kilomètres d’Atlanta et PeachStreet, un golfeur pas comme les autres s’apprête à prendre le départ du second tour du plus célèbre tournoi de golf dans le monde, le Masters. Quelques mois seulement auparavant, il avait atteint le Saint-Graal, la plénitude, touché les étoiles, et devenu l’espace d’un instant fugace l’égal d’un dieu dans un sport pratiqué par des millions de galériens. Le pas n’est pas le même, l’attitude a changé, il prend sa respiration, jette un dernier coup d’œil, le poids d’une simple veste peut-être sur les épaules…il tire son premier drive devant une foule plus clairsemée qu’en temps normal. Sur Tea Olive, sa balle atterrit entre les arbres plus que centenaires, un départ loin d’être idéal pour un champion qui était « up » seulement quelques mois, semaines, jours, déjà passés, et maintenant « down ». Une nouvelle page d’histoire du sport est en train de s’écrire sous nos yeux, et au même moment, à quelques pas, un autre homme, plus âgé, lui-aussi un élu touché par la grâce en son temps, lutte pour passer son Everest personnel, réussir tout simplement à durer quelques heures de plus, passer deux jours de plus à arpenter Magnolia Lane, avec dans la tête des rêves secrets de champions.
Up and down au Masters à Augusta : Une histoire de golf
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