Sur son blog, quelques jours avant de disputer le Masters d’Augusta en Géorgie, Tiger Woods s’est confié sur le sentiment qui l’anime dans la perspective de faire à nouveau partie des favoris. Un « feeling » bien étonnant pour le roi du golf qui a admis facilement que l’idée de s’aligner sur le premier majeur de la saison 2018 pouvait être saugrenue, encore six mois plus tôt. Cependant, en l’espace de quelques tournois, Woods a pourtant bel et bien démontré qu’il avait retrouvé en grande partie son meilleur niveau, une sorte de deuxième chance pour un miraculé.
La Tiger Mania peut reprendre ses droits, après avoir été mise à mal pendant au moins quatre ans, si ce n’est plus, notamment au regard de sa dernière victoire au Masters, en 2005.
Il a suffi de quelques cartes de scores sous le PAR pour que la foule revienne s’amasser autour des fairways, et comme pour nul autre.
Son driving, son jeu de fers, et son putting ont été disséqués. Concernant le « Big Cat », on s’est étonné de sa capacité à générer une vitesse de swing aussi élevée que celle de Dustin Johnson, et la meute des plus longs frappeurs sur le circuit.
Il a bien toutes les armes pour rejouer au plus haut niveau, sans faire de la figuration.
Au cours du Arnold Palmer Invitational disputé à Bay Hill en Floride, Woods, finalement cinquième du tournoi à huit coups d’un McIlroy retrouvé et intouchable, a affiché un niveau de jeu d’une grande consistance.
Au drive, il a flirté avec les 315 yards de moyenne pour la distance, et de 57 à 64% pour la précision des fairways pris en régulations.
C’est surtout son putting qui l’a replacé jusqu’à présent parmi les tous meilleurs du monde.
Imaginez une moyenne de putts de 1,54 putts par trou, green en régulation ou pas…
Le Tigre a beau avoir été absent pendant des mois, le voilà déjà troisième du PGA Tour pour le nombre de putts uniques convertis (45%) ou à l’inverse pour le nombre de 3 putts évités.