A comme le deuxième tour du Masters nous a réservé vendredi un beau scénario ! Pour la première fois, Jordan Spieth n’a pas survolé le parcours de sa classe, et Rory McIlroy a été au rendez-vous de sa propre histoire. En -4 et -3 respectivement, les deux hommes seront directement opposés dans la même partie ce samedi, mais plus important le suspense est relancé en tête. Le scénario de 2015 s’éloigne, et s’est tant mieux pour le spectacle.
Le bonheur de suivre un Masters…
Le plaisir de regarder un Masters, c’est d’attendre avec fébrilité les cinq/six derniers trous du dimanche, moment où tout peut arriver.
Dans l’histoire récente, on se souvient du duel magique entre Angel Cabrera et Adam Scott, la « remontada » de Bubba Watson sur Louis Oothuizen lors de sa première veste verte, et enfin, le saut de la victoire de Phil Mickelson sur le green du 18 pour sa première veste verte.
On aime le Masters pour beaucoup de raisons, mais surtout pour ce dernier moment où on peut sentir le poids de l’histoire en train de s’écrire, et ce, avec le sentiment que cette même histoire peut basculer à tout moment.
Un Masters sans un grand final à suspense, c’est un peu comme un gâteau sans la cerise.
Alors de grâce, Spieth et McIlroy faites nous rêver jusqu’au dimanche soir pour qu’on puisse à nouveau sentir ces moments de tensions qui façonnent la légende.
Un peu comme hier soir tard dans la nuit en France, et en fin de Journée à Augusta, quand sur le 18, Phil Mickelson a tenté un putt de la dernière chance pour passer le cut.
Le triple vainqueur de l’épreuve s’était donné quelques instants plus tôt, une occasion de rêver, en rentrant un ultime birdie sur le difficile trou numéro 17. Il lui fallait un deuxième birdie d’affilée pour revenir à +6, et passer le cut.