L’australien Jason Day, 30 ans, n’avait plus remporté de titre important sur le PGA Tour, circuit de golf professionnel américain depuis le Player’s 2016, soit plus d’un an et demi. Une éternité pour un ancien numéro un mondial, et vainqueur de majeurs plus habitué à dominer le champ des joueurs qu’à faire partie de la meute. Lundi 29 janvier, il lui aura fallu un sixième trou de play-off et une journée supplémentaire pour finalement venir à bout du tenace suédois, Alex Noren, et surtout laisser penser qu’il pourrait redevenir le meilleur joueur du monde…
Début 2016, Jason Day rayonnait sur le golf mondial.
En l’espace d’une dizaine de tournois entre le début et la mi-saison sur le tour américain, il a empoché pas moins de trois victoires dans trois grands rendez-vous : Le Arnold Palmer Invitational, le championnat du monde de match-play DELL, et le Player’s Championship, considéré comme le cinquième majeur de golf aux USA.
Entre temps, il avait pris la dixième place du Masters.
Pas de victoires en majeurs en 2016, mais de belles places d’honneurs avec une huitième position à l’US Open, et surtout une deuxième position au PGA Championship, dernier majeur de l’année.
Jusque-là, Jason Day était largement le meilleur joueur du monde.
La seule ombre au tableau pouvait être son dos, très fortement sollicité par son driving tout en puissance.
Pourtant, sa force ne résidait pas dans ses statistiques au drive !
Contrairement à l’image que l’on pouvait avoir de lui avec ses drives régulièrement à plus de 300 yards (270 mètres), Jason Day était le numéro un incontesté du putting !
Numéro un pour les coups gagnés au putting en 2016, il était par la même occasion le numéro un pour les coups gagnés quel que soit le compartiment du jeu.
Paradoxe de son driving surpuissant qui posait des questions sur sa forme physique, il n’était que 64eme pour la statistique des coups gagnés depuis le tee de départ.