L’an passé, le Player’s avait consacré Rickie Fowler dans le rôle du héros qui réussissait à s’emparer du trophée après une bataille épique contre lui-même, le parcours, et Kevin Kisner. Cette année, le numéro un mondial, Jason Day, a dominé de bout en bout, ne laissant place à aucun suspense, aucune forme de tragédie ou de passion liée à un éventuel retournement de situation dramatique. Jason Day a gagné à la manière d’un Tiger Woods ! Jason Day confirme qu’il est le nouveau boss.
Le récit d’une victoire qui s’est dessinée dès le premier tour
Alors que Jordan Spieth et Rickie Fowler ont manqué le cut, que Rory McIlroy a fait illusion le temps du second tour, Jason Day a avancé vers la victoire tel un métronome, avec une régularité et une ingéniosité d’une rare perfection.
Il y a bien un moment de chaud sur les neuf premiers trous de son aller lors du troisième tour. Ceci dit, pas de quoi le faire réellement trembler.
Sur ce week-end de Player’s, le cinquième majeur qui ne dit pas son nom, Jason Day a été sans rival réellement à sa mesure.
Il a joué seul sur sa planète au « mind game » le plus difficile qui puisse être.
Dimanche, il a maintenu son avance de quatre coups pour remporter son dixième titre sur le PGA Tour, son septième en dix –sept départs. C’est cela qui commence à dessiner une tendance de domination.
Quand McIlroy et Spieth ont occupé le fauteuil de numéro un, ils n’ont jamais affiché une telle statistique.
Sur ces sept dernières victoires, trois ont été construites de bout en bout.
Gagner un tournoi de golf professionnel est quelque chose de difficile. Gagner en menant quatre tours d’affilés, c’est de l’exceptionnel, et seul un golfeur au sommet de son art peut réaliser une telle performance.