Lors d’un dernier tour d’un grand tournoi de golf, un dimanche, il y a parfois des signes qui ne trompent pas concernant l’issue. A Akron, pour le championnat du monde Bridgestone Invitational, disputé sur le célèbre parcours du Firestone Country Club, le japonais Hideki Matsuyama a fait un pas de plus vers son destin de potentiel numéro un mondial. Auteur d’une dernière carte en 61, codétenteur du record du parcours, rien ne pouvait sembler l’atteindre à mesure que ses rivaux baissaient la tête.
Le signe qui ne trompe pas quand vous commencez à comprendre le scénario final d’un grand tournoi de golf se révèle être ce moment, où le futur vainqueur enchaîne les coups avec calme et réussite, dégageant à la fois une grande sérénité et une grande maîtrise.
Vous n’avez beau contempler que le onzième ou douzième trou, et vous pouvez déjà imaginer qui sera le futur vainqueur.
Rien de négatif ou d’accidentel ne semble pouvoir se produire.
Le champion le ressent sans doute lui-aussi. Il est aux premières loges de cet état quasi second, où tout marche comme sur des roulettes.
C’est la « zone ». Jordan Spieth a été dans cette zone sur les quatre derniers trous de The Open à Birkdale.