Dimanche 19 juin 2016, à 31 ans et après beaucoup de chances manquées en majeur, Dustin Johnson a enfin pu soulever le trophée du vainqueur, et quelle plus belle victoire pour un américain qu’un US Open sur le mythique parcours d’Oakmont, quand tous les grands joueurs comme Mickelson, Fowler, McIlroy, Spieth et dans une moindre mesure, le numéro un mondial, Jason Day n’ont pas pu se mettre en bonne situation sur ce parcours exigeant. Ce succès de DJ va rester graver dans les annales. Ce succès de Dustin Johnson, néo numéro 3 mondial en appelle d’autres…
Les années 90 ont vu Phil Mickelson être le meilleur joueur du monde à ne jamais avoir remporté de majeurs. La décennie suivante, il s’est forgé un magnifique palmarès avec cinq victoires entre 2004 et 2013.
Dustin Johnson a quelque chose de Phil Mickelson !
Avant de remporter à l’occasion du 116ème US Open, son premier succès en majeur, DJ a connu plusieurs sévères défaites. Des défaites aussi malheureuses que maladroites, et qui ont conduit les médias à l’affubler du statut de Poulidor du golf américain.
L’an passé à Chambers Bay, sa défaite dans les dernières encablures du précédent US Open avait été comparé au pire scénario depuis Jean Van de Velde à Carnoustie en 1999.
Et si c’était le seul épisode d’une longue histoire de rendez-vous manqué, ce ne serait pas justement toute une histoire…
Il faut se souvenir de l’US PGA Championship 2010 où Johnson avait déjà un coup d’avance dans le dernier tour quand il pris une pénalité de deux coups sur le dernier trou pour avoir posé son club dans le bunker. Au lieu de finalement disputer un play-off à Whistling Straits, Johnson avait laissé passer sa chance, avouant après avoir oublié qu’il était dans un bunker.
Jusqu’à ce dimanche de juin 2016, Johnson était un peu le « Averell des Dalton », ce golfeur un peu gaffeur qui pouvait jouer un golf de rêve pendant 71 trous et perdre sa concentration pendant un trou, annihilant toutes ses chances de victoires dans un grand tournoi.