Au début du mois de juin, l’espagnol Jon Rahm en démonstration sur le parcours de Muirfield Village, très cher au cœur de Jack Nicklaus, était finalement contraint à l’abandon après un test positif au COVID_19. Avec six coups d’avances avant le dernier tour, il était difficile d’imaginer un autre vainqueur, et difficile de ne pas penser que cet incident intervenait au plus mauvais moment, à un pic de forme évident du champion. De nos jours, dans le golf moderne, les champions ont rarement plusieurs pics de formes consécutifs. A l’isolement pendant dix jours, et conformément au règlement du PGA Tour, le natif de Barrika est pourtant revenu à Torrey Pines, théâtre de sa première victoire chez les professionnels, animé par une certaine rage de vaincre, en témoigne son dernier putt sur le 18, pour remporter finalement son premier majeur en carrière.
Jon Rahm, le meilleur golfeur du monde en 2021
Au cours des cinquante tournois de golf du PGA Tour qui ont eu lieu depuis la reprise du golf après la première propagation du coronavirus, seulement quatre golfeurs ont été contrôlés positifs et forcés de quitter le champ des joueurs.
Pour Rahm, en-dehors de perdre un tournoi quasiment acquis à sa cause, il perdait l’opportunité de revoir ses parents venus spécialement pour la naissance de son fils Kepa, et qu’il n’avait pas pu voir depuis un an.
Plus que le fait de ne pas gagner le tournoi, il était contrarié à l’idée de pouvoir transmettre le virus à un membre de sa famille.
Forcé à la quarantaine, ce qu’il a pris très au sérieux, il a perdu récemment un ami proche, décédé du virus, dans cette situation, il a finalement construit son futur succès à l’US Open, et malgré finalement un temps très court pour se préparer.
Il n’a pu reprendre les clubs que quelques jours avant l’US Open, pas la meilleure des manières pour se préparer, mais qu’il a compensé en se remémorant tous les bons coups qu’il avait tapé au Memorial, ou même à Torrey Pines par le passé, un parcours qui lui convient parfaitement.