En marge d’une conférence de presse donnée à l’occasion du Turkish Airlines Open 2018, le président de l’European Tour, Keith Pelley, a été assailli de questions au sujet de la tenue du prochain tournoi de golf organisé en Arabie Saoudite, et ce, au plus fort de l’affaire liée à l’assassinat présumé du journaliste Jamal Khashoggi, intervenu au sein du consulat Saoudien à Istanbul. Au-delà du Davos du Désert ou la vente d’armes d’état à état, même le golf peut être touché par les questions de géopolitiques.
Le Saudi International, un tout nouveau tournoi de golf intégré au calendrier 2019 de l’European Tour entre à son tour dans la tourmente liée à l’affaire Khashoggi.
Prévu pour se tenir du 31 janvier au 3 février prochain, ce nouveau tournoi devait faire entrer l’Arabie Saoudite de plein pied dans le monde du golf professionnel, et contribuer à l’image du pays, une formule déjà employée au Moyen-Orient par le Qatar, Abu Dhabi, Dubaï et Oman.
Parmi les grandes puissances régionales, l’Arabie Saoudite, actuellement en recherche d’une stratégie Post-pétrole, n’avait pas encore joué la carte golf, et entendait rapidement rattraper ses voisins et rivaux.
Avec un tournoi d’emblée doté de 3,5 millions de dollars, soit l’équivalent d’un tournoi important mis à part les Rolex Series, en tout cas, pour un circuit de golf tel que l’European Tour, ils étaient bien partis pour y parvenir.