La Ryder Cup de 1991 avait marqué un fossé entre américains et européens, elle a été surnommée « la guerre sur le rivage » par les medias américains, en référence à la véritable guerre qui se déroulait en Irak, tuant de vraies personnes, et se déroulant très loin des greens sculptés et des dangers artificiels de l’île de Kiawah, à 24 km au sud de Charleston, en Caroline du Sud.
Les Européens avaient remporté la Ryder Cup en 1985 et en 1987, puis l’avaient conservée au Belfry en 1989 en terminant à égalité avec les américains. Ce qui signifiait que depuis six ans l’Europe détenait la coupe, après des décennies de domination américaine.
Comme le racontait Bernard Gallacher qui dirigeait l’équipe européenne à Kiawah, le tournoi de 1991 devint rapidement un aperçu désagréable du comportement de l’Amérique quand elle est dos au mur.
Les plus grandes stars du golf européen se sont rendues en Amérique pour un tournoi de golf, mais ils y ont trouvé des hôtes qui étaient prêts pour la guerre.
Les événements récents dans le Golfe, avec l’Amérique et ses alliés qui se battaient pour libérer le Koweït, avaient donné le ton au tournoi, avec notamment un magazine de golf qui en présentant la Ryder Cup, avait titré sur sa couverture « War on the Shore ».
« C’était comme les trucs de la World Wrestling Federation à la télévision, où vous avez des méchants et des bons gars », a déclaré Bernard Gallacher.
« Nous étions les méchants. Quand les Américains s’appliquent à gagner quelque chose aussi sérieusement que la Ryder Cup, vous savez que vous allez devoir affronter un animal impitoyable ».
Qu’est-il advenu alors du jeu de golf de gentleman? « Les Américains ont commencé à perdre », c’était la simple théorie donnée par Bernard Gallacher.