Trois ans après avoir fait irruption sur la scène du golf professionnel avec des promesses de révolution, des millions injectés à tout-va et une volonté farouche de bousculer l’ordre établi, le LIV Golf apparaît aujourd’hui comme une expérience en sursis. Malgré des moyens financiers colossaux, un calendrier international et des têtes d’affiche majeures comme Jon Rahm, Dustin Johnson, Brooks Koepka ou Bryson DeChambeau, le circuit saoudien peine à s’imposer dans le paysage médiatique et populaire. Son modèle par équipes, censé incarner le cœur du projet, est au mieux incompris, au pire rejeté. Les audiences stagnent, les fans désertent, les sponsors hésitent, et les joueurs eux-mêmes commencent à douter. À l’heure où le PGA Tour redresse la tête et que la réunification du golf mondial semble s’éloigner, le LIV Golf interroge : cette tentative de bouleversement n’a-t-elle été, en réalité, qu’un mirage doré ?
Le tournoi de Singapour, cinquième étape de la saison 2025, a illustré de manière brutale la déconnexion entre les ambitions du LIV et la réalité du terrain.
Joaquin Niemann y a signé une victoire convaincante, mais quasiment personne ne l’a vue. Diffusé en matinée sur Fox Sports à cause du décalage horaire, le tournoi n’a attiré que 34 000 téléspectateurs américains.