Drive à plus de 270 mètres sur le fairway, wedge posé à moins de 3 mètres du drapeau, et un ou deux putts maximum, c’est souvent la formule gagnante sur un parcours de golf, et au plus haut niveau. C’est surtout la caractéristique la plus flagrante du jeu de Rory McIlroy, quand il est à son pic de compétence. Un « pic » qui cette année est plutôt une longue vague déferlante, aussi bien sur le PGA Tour (victoire au Player’s, au Canadian RBC Open, et au Tour Championship) que sur l’European Tour avec sa dernière victoire du WGC-HSBC Champions, la quatrième en 2019. Surtout, pour 23 tournois disputés cette année, il a cumulé 18 top-10 et seulement 2 cuts manqués. Numéro 2 mondial, principal rival de Brooks Koepka, McIlroy qui paraissait en retrait en 2017, et par rapport aux meilleurs, semble désormais plus complet que jamais… Récit d’une mutation ou plutôt d’une courbe d’apprentissage.
A 30 ans, McIlroy n’est plus le jeune premier au visage poupon que l’on découvrait au début des années 2010, et dont Greg Norman prophétisait qu’il pourrait dépasser les victoires en majeurs de Tiger Woods.
Plus mature, posé dans la vie (marié en 2017 avec Erica Stoll), plus détendu et sûr de lui en conférence de presse (comme j’ai pu en juger en Suisse), le nord-irlandais affirme qu’il est surtout plus concentré sur le parcours.