Après 36 trous sur le parcours de Shinnecock Hills, on peut déjà distinguer deux tendances : Ceux qui peuvent encore se battre pour la victoire comme Dustin Johnson, Ian Poulter, Justin Rose et Brooks Kopkea, et ceux qui peuvent faire une croix sur l’US Open 2018 comme Jordan Spieth, Rory McIlroy ou Tiger Woods. Malgré des conditions clairement défavorables, Dustin Johnson s’est encore illustré. Il démontre même avec une certaine régularité qu’il est peut-être le meilleur joueur de sa génération sur l’US Open depuis 10 ans.
C’est très risqué de parier sur un golfeur vainqueur de cet US Open, tant le scénario du second majeur de l’année tend à démontrer qu’une erreur fatale peut intervenir à tout moment.
Cependant, au soir du cut, si un nom peut faire figure de favori, c’est bien celui de Dustin Johnson.
Vainqueur de l’US Open en 2016, il a déjà résisté aux vents violents de la première journée, la pluie glaciale du vendredi, et surtout un tracé particulièrement redoutable, qui le voit être le seul joueur sous le par, après deux tours.
Pour cette 118eme édition, l’US Open ne déroge pas à la règle de difficultés majeurs (par-70 de 6766 mètres), pourtant, ce n’est pas nécessairement un parcours pour « bombardier ».
Pour pouvoir scorer, il faut assurer le deuxième coup à l’aide d’une mise en jeu précise.
Le petit jeu et une tactique avisée sont les éléments cruciaux pour espérer jouer près du PAR, ce que n’est pas parvenu à faire le français Alexander Levy, malade depuis son arrivé, et éliminé après 17 coups au-dessus du par.
Clairement Shinnecock Hills ne pardonne pas la moindre faiblesse. Il faut être à 110% de ses moyens.
A croire que sur ce parcours, il ne faut pas trop se poser de questions, surtout quand on écoute Dustin Johnson en conférence de presse.