Il y a des victoires qui comptent double. Pas seulement pour les chiffres, les statistiques ou l’histoire. Mais pour ce qu’elles représentent. Pour l’émotion qu’elles suscitent. Pour l’idéal qu’elles ravivent. Rory McIlroy, en s’adjugeant ce lundi matin son deuxième Players Championship, n’a pas seulement dominé le TPC Sawgrass, il a offert au golf l’un de ces moments où le sport devient plus grand que lui-même. Car lorsque McIlroy gagne, ce n’est pas seulement lui qui triomphe. C’est une certaine idée du jeu. Un équilibre entre puissance et grâce, entre instinct et réflexion. C’est le golf qui se souvient pourquoi il est magique.
Il y a des champions dont la victoire dépasse le cadre d’un tournoi. Des joueurs qui, lorsqu’ils s’imposent, donnent l’impression que tout le golf triomphe avec eux. Rory McIlroy est de ceux-là. En décrochant son deuxième Players Championship ce lundi matin après un playoff en trois trous face à J.J. Spaun, l’Irlandais du Nord a rappelé pourquoi il incarne une certaine idée du golf. Puissance, résilience, élégance, et cette capacité unique à transformer un tournoi en épopée.
Dimanche, pourtant, rien n’était gagné d’avance. Parti avec trois coups de retard sur Spaun, McIlroy a dû livrer une véritable bataille pour arracher un playoff après une carte de 68 (-4) ponctuée de coups d’éclat et d’échappées spectaculaires. Et au bout du suspense, c’est lui qui a triomphé, ajoutant une 28e victoire à son palmarès sur le PGA Tour.
Le dimanche de feu de McIlroy : un combat pour la gloire
Dès le premier trou du dernier tour, Rory a montré qu’il n’était pas venu pour faire de la figuration. Un birdie d’entrée, un eagle au 2, grâce à un fer 4 parfaitement négocié à 231 mètres, et le Stadium Course de Sawgrass savait qu’il allait vivre une grande journée.