Indétrônable leader après trois tours du deuxième majeur de golf de la saison, l’allemand Martin Kaymer a confessé avoir été inspiré par le film « La légende de Bagger Vance »… En fin de compte, nous sommes tous en train de joueur à un jeu.
Dominateur depuis jeudi, Kaymer va attaquer le dernier tour avec cinq coups d’avances sur le second, le miraculé Erik Compton, deux fois transplantés du cœur. Une avance qui n’a jamais été remontée par le passé dans un dernier tour d’un US Open de golf.
Le message de Kaymer concernant son retour au plus haut niveau du golf mondial, lui qui quelque peu disparu des écrans radars pendant trois ans, et la perte de son statut de numéro un mondial, pourrait donc trouver des similitudes avec l’histoire de Rannulph Junnuh et Bagger Vance, interprété par Matt Damon, et Will Smith dans le film de Robert Redford, sorti sur les écrans en 2001.
A savoir, tout est une affaire de contrôle ou plutôt de laisser-faire.
Philosophique, l’allemand qui a beaucoup plus souffert sur le troisième tour déclara « On ne peut pas contrôler tout ce qui peut se passer sur le parcours. La seule chose qui est possible de faire, c’est de jouer. »
Derrière ces mots simples, il faut comprendre qu’à l’inverse, Kaymer a semblé admettre avoir fait fausse route pendant ces trois dernières années, en cherchant absolument à tout contrôler dans les moindres détails de son jeu.
Une leçon qui est intéressante à compter pour tous les golfeurs amateurs.
Le nouveau Kaymer, déjà vainqueur du Players Championship un mois plus tôt, plaide coupable pour avoir trop cherché à contrôler son jeu, et désormais, accepte l’idée qu’au contraire, il ne peut pas tout maîtriser, ce qui explique l’étonnante décontraction et simplicité dont il a fait preuve au moins pendant les deux tours où il a survolé le parcours et la concurrence.