Thomas Detry n’est plus l’éternel deuxième. Dimanche, dans le tumulte du TPC Scottsdale, le Belge a conquis ce qu’il poursuivait depuis des années : son premier titre sur le PGA Tour. Avec une démonstration de sang-froid et de talent, il a triomphé du WM Phoenix Open avec une avance de sept coups, signant un 66 (-6) lors du dernier tour pour un total de -24. Ce faisant, il devient le premier Belge à soulever un trophée sur le circuit américain, une victoire qui, selon lui, trouve son origine bien au-delà de son jeu technique.
Dominer la pression grâce à la méditation
Avec sept places de dauphin en carrière sur le DP World Tour et le PGA Tour, Detry avait tout pour briller, mais peinait à conclure. Son problème ? Il n’était pas toujours présent dans l’instant.
« J’ai toujours eu tendance à me projeter, à imaginer la victoire avant d’avoir terminé le travail », a-t-il confié après son succès.
C’est un travail mental rigoureux, basé sur la méditation et des exercices de respiration, qui lui a permis de surmonter cette barrière psychologique. Initié à cette pratique il y a deux ans par sa femme Sarah et son entourage proche, Detry a progressivement appris à canaliser son énergie, à ralentir son rythme cardiaque et à se recentrer sur l’instant présent.
« Sur le premier tee, j’étais étonnamment calme, » a-t-il expliqué. « Je ne ressentais pas de nervosité excessive, juste une grande concentration. Je savais que je devais jouer mon jeu sans me laisser emporter par l’enjeu. »
Ce nouvel état d’esprit s’est avéré décisif au moment clé. Lorsque Daniel Berger a réduit l’écart à trois coups après un birdie au 13, un Detry d’antan aurait pu vaciller. Mais cette fois-ci, il s’est recentré sur sa routine.
« Je savais que je devais rester fidèle à mon plan.