Par un dimanche de tempête à Oakmont, J.J. Spaun a écrit l’un des récits les plus improbables de l’histoire récente du golf. Le Californien de 34 ans, sans palmarès majeur et à peine connu du grand public, a dompté les éléments, ses démons intérieurs et l’un des parcours les plus impitoyables du monde pour remporter le 125e US Open avec panache. Une victoire qui ne relève pas de la surprise mais bien du miracle, ponctuée d’un putt de 19,5 mètres pour conclure le tournoi sous le par, une performance unique sur une semaine où le champ des prétendants s’est éparpillé sous la pression.
Oakmont n’offre rien. Pas de trou cadeau, pas d’échappatoire, pas de miséricorde
L’histoire du golf américain le rappelle à chaque Open joué sur ce mythique tracé de Pennsylvanie. Avec ses fairways étroits comme des rubans, son rough dense, ses bunkers profonds et surtout ses greens en pente raide et à la vitesse effrayante, le par-72 de 6 790 mètres ne récompense que la précision millimétrique, la stratégie froide et l’endurance mentale absolue. C’est pourtant ici, sous un ciel noir d’orage et après un début de journée cauchemardesque, que J.J. Spaun a écrit sa légende.
Parti un coup derrière Sam Burns, leader après trois tours, Spaun s’est effondré dès les premières minutes.