En ce dimanche 20 juillet 2025, à Royal Portrush, les dunes irlandaises se sont tues. L’océan rugissait toujours au loin, le vent portait encore quelques derniers “Rory!” égarés entre les tribunes, mais l’histoire venait d’être écrite en lettres sobres, presque austères. Scottie Scheffler, l’homme que rien ne semble pouvoir déstabiliser, venait de remporter son quatrième titre du Grand Chelem, et avec lui, de confirmer une évidence que même Rory McIlroy, héros local, avait admise la veille avec résignation : “It’s inevitable.” Inévitable. Un mot qui dit tout. Un mot qui dit surtout que ce que nous vivons en ce moment, avec Scheffler, dépasse le sport. C’est une domination calme, une supériorité tranquille, un règne sans cris ni artifices. Un triomphe qui ne cherche pas à fasciner, et qui, précisément pour cela, fascine.
Un dimanche sans faille… ou presque
Dès le premier coup de la journée, le doute n’existait plus vraiment. Scheffler, qui entamait le dernier tour avec quatre coups d’avance, a frappé un coup de fer chirurgical au 1er trou pour poser sa balle à moins d’un mètre du drapeau. Birdie. Message clair : il n’y aura pas de suspense. Ce n’est pas que le Texan ne laisse aucune chance à ses adversaires, c’est qu’il ne leur donne même pas matière à rêver.