Il suffit d’observer un joueur amateur sur un practice pour comprendre : à chaque tentative de changement de swing, les intentions sont là, les conseils ont été entendus, les vidéos ont été visionnées… mais la réalité du geste ne suit pas. Malgré la bonne volonté apparente, le corps retourne inlassablement à ses automatismes, comme s’il était condamné à rejouer le même swing encore et encore. L’échec ne vient pas toujours d’un manque de compétence, mais d’un malentendu profond sur ce qu’implique véritablement “essayer de changer”. Adam Young, coach américain influent et auteur du best-seller The Practice Manual, s’attaque frontalement à ce sujet dans un article devenu viral parmi les pratiquants assidus. Sa thèse est simple : le véritable changement demande une intensité d’effort que la majorité des golfeurs n’imagine même pas nécessaire.
L’histoire qu’il raconte est banale, mais révélatrice. Un élève peine à transférer en situation réelle les progrès réalisés dans son swing d’entraînement.
Après plusieurs essais ratés, Young lui pose une question décisive : “Sur une échelle de 0 à 10, à quel niveau d’effort essaies-tu de changer ton mouvement ?” La réponse tombe : “3 ou 4.”
Lorsque l’entraîneur demande d’augmenter cet effort à 10, voire à 12, le changement s’opère comme par magie.