Scène familière. Fairway détrempé. Drive bien touché. Vous vous approchez de la balle et là, malheur : un paquet de boue collé sur le côté gauche de la balle. Vos partenaires rigolent : “Bonne chance avec ça.” Vous tentez un swing, vous ratez le green de 30 mètres… à droite. Ce n’est pas un mauvais swing. C’est une “mud ball” ou balle de boue. Et jusqu’ici, les explications sur ce phénomène variaient entre intuition et folklore de club-house. Mais PING, dans un moment de lucidité scientifique, a décidé de sortir du marécage de l’empirisme pour mettre les choses au clair.
Une démarche scientifique, pour une fois
Il aura fallu une partie de golf frustrante entre ingénieurs pour lancer ce projet. Le Dr. Eric Henrikson, directeur de l’innovation chez PING, s’est retrouvé à débattre avec ses collègues : “La boue fait-elle tourner la balle à cause de son poids ou à cause de l’aérodynamique ?” Question légitime. Réponse ? Expérimentation.
Au Pingman Lab, à Phoenix, Arizona, des balles ont été minutieusement couvertes de boue — sur la gauche, sur la droite, partout, ou juste au centre — puis frappées avec une constance robotique. Et les résultats sont, disons-le franchement, sans appel.
Aérodynamique : La boue déplace le flux d’air
Première observation : avec de la boue sur le côté gauche, la balle part violemment à droite.