Nous avons tous entendu ce conseil au moins une fois sur le parcours ou au practice : “Tenez votre club comme un oiseau – assez fort pour qu’il ne s’échappe, mais pas trop pour ne pas l’écraser.” Une phrase poétique, presque légendaire, transmise de génération en génération. Mais est-ce vraiment un bon conseil ? La pression du grip est-elle un facteur clé de la performance, ou une simple obsession de golfeurs en quête de réponses ? Pour en avoir le cœur net, une récente étude menée par Liam Mucklow, expert en biomécanique et entraîneur reconnu, a exploré en détail le rôle de la force et de la pression du grip dans le swing de golf. Grâce à l’utilisation de capteurs intégrés dans les grips de clubs, son équipe a mesuré la manière dont les joueurs appliquent la pression à différents moments du swing. Les résultats de cette recherche sont fascinants et remettent en question bon nombre d’idées reçues.
La force de préhension : un indicateur clé
Avant d’analyser la pression du grip en pleine action, il est important de comprendre ce qu’est la force de préhension. Mesurée à l’aide d’un dynamomètre, elle évalue la puissance avec laquelle une main peut serrer un objet.
Pour donner quelques repères, voici les moyennes générales de force de préhension chez les hommes dans la trentaine :
- Main dominante : entre 47 et 56 kg
- Main non dominante : environ 43 à 52 kg
- Force totale combinée : entre 90 et 113 kg
Les professionnels du circuit, quant à eux, affichent une force moyenne de 125 kg (276 lbs) au total, soit environ 62 kg (138 lbs) par main. Une force qui peut s’expliquer par des années d’entraînement, de musculation et de répétition de swings à haute vitesse. Mais cette force brute est-elle vraiment un avantage pour le golf ?
Merci pour ces conseils beaucoup plus logiques que la “fable de l’oiseau” !