Lors de notre dernier sujet consacré au développement du golf envers les amateurs, certains lecteurs avaient pointé du doigt la question du jeu lent sur les parcours français, comme facteur de découragement. Cette semaine, c’est l’European tour qui s’attaque au problème. Solution originale ? Déjà vu ? Qu’est-ce que les organisateurs de tournois professionnels peuvent réellement faire pour dynamiser le jeu, et améliorer son image ? Comment les pros réagissent ? Les meilleurs joueurs vont-ils être pénalisés ? Jordan Spieth a pu apprécier le nouveau système sur son premier tournoi européen.
Le nouveau directeur du tour s’attaque d’entrée de jeu au problème du jeu lent
A l’occasion du tournoi d’Abu Dhabi, le nouveau patron du circuit professionnel de golf européen, Keith Pelley a tenu à mettre la question du jeu lent sur la table, et ce dès le début de la saison.
C’était en fait quasiment une promesse électorale depuis sa prise de fonction en fin d’année 2015.
L’annonce qu’il a formulée mercredi dernier n’est sans doute pas la réponse ultime contre le jeu lent, mais un pas dans la bonne direction.
Tout d’abord, il est intéressant de noter que la nouvelle politique du tour à ce sujet a été largement acceptée par ceux qui sont à la fois le problème, et la victime : les joueurs eux-mêmes.
Dans un certain sens, comment même les joueurs les plus lents pourraient s’inscrire en faux contre toute-mesure visant à améliorer le jeu, et réduire les temps des parties ?
Ce serait une position d’isolement à assumer, et difficilement soutenable contre la majorité.
La mesure qui a été prise consiste tout simplement dans le chronométrage de chaque joueur.
Jusqu’à présent, un golfeur professionnel avait 40 secondes après être arrivé sur la balle, pour analyser la situation de jeu, préparer le coup, faire des coups d’essais, et frapper.